Dubaï, 12 novembre 2025 – La République islamique d’Iran est secouée par un drame tragique ayant coûté la vie à Ahmad Baledi, un jeune homme de 20 ans, qui s’est immolé par le feu le 2 novembre après la fermeture par les autorités municipales du stand de nourriture de sa famille. L’incident, survenu à Ahvaz, dans le sud-ouest du pays, a provoqué une réaction immédiate du président Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête spéciale.
Le jeune homme est décédé mardi des suites de ses brûlures, relançant le débat sur la pauvreté et la précarité dans une région pourtant riche en ressources pétrolières, mais historiquement frappée par des tensions économiques et sociales. La municipalité d’Ahvaz avait initialement justifié la fermeture du stand comme une « expulsion légale » sanctionnée par un tribunal, affirmant que « aucune mesure coercitive » n’avait été employée. Cette version a été fortement critiquée par la famille de la victime et par l’opinion publique.
À la suite de l’ordre présidentiel, le ministère de l’Intérieur a été chargé d’enquêter sur les circonstances exactes de l’incident et de présenter des condoléances officielles à la famille de M. Baledi. Dans le même temps, le maire d’un district d’Ahvaz et le chef local des forces de l’ordre ont été arrêtés, et quatre autres responsables municipaux ont été licenciés. Des mandats d’arrêt ont également été émis contre trois autres personnes impliquées dans l’affaire.
Bien que la mort de Baledi n’ait pas entraîné de manifestations massives, Ahvaz et la province du Khuzestan ont déjà connu par le passé des mouvements sporadiques de contestation, souvent liés à des discriminations envers la minorité arabe et à des problèmes chroniques d’approvisionnement en eau et de pauvreté. Cet événement relance aujourd’hui le débat sur la responsabilité des autorités locales et sur la situation socio-économique des populations vulnérables dans cette région.
Le drame d’Ahvaz met également en lumière un phénomène tragique : le recours au suicide par immolation comme dernier acte de désespoir face à des difficultés économiques et sociales écrasantes. La presse et les experts appellent à une attention urgente sur les politiques publiques visant à soutenir les familles les plus fragiles et à prévenir de tels actes désespérés.



























