WASHINGTON, 16 décembre 2025 – Le président américain Donald Trump a franchi une nouvelle étape majeure dans sa politique migratoire restrictive. Mardi, il a signé une proclamation élargissant de manière significative les interdictions d’entrée sur le territoire des États-Unis, invoquant la protection de la sécurité nationale. La mesure concerne désormais près de quarante pays, ainsi que les Palestiniens détenteurs de documents de voyage délivrés par l’Autorité palestinienne.
Cinq nouveaux pays font l’objet de restrictions d’entrée totales : le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan du Sud et la Syrie. À cette liste s’ajoutent le Laos et la Sierra Leone, précédemment soumis à des limitations partielles, désormais placés sous un régime d’interdiction complète.
La proclamation vise également les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l’Autorité palestinienne, une décision lourde de conséquences politiques et humanitaires, dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions au Moyen-Orient.
Dans un communiqué, la Maison Blanche affirme que ces pays présentent des « déficiences persistantes et graves » en matière de contrôle des voyageurs, de vérification des identités et de partage d’informations avec les autorités américaines. Washington évoque également des risques élevés liés au terrorisme, aux dépassements de durée de visa et au refus de certains États de rapatrier leurs ressortissants.
Avec cette nouvelle annonce, le nombre de pays frappés par une interdiction totale d’entrée passe d’une douzaine à environ vingt. Parmi ceux déjà concernés figurent notamment l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, Haïti et l’Érythrée.
Parallèlement, la liste des pays soumis à des restrictions partielles s’étend désormais à vingt États. Elle inclut notamment le Burundi, Cuba, le Togo, le Venezuela, ainsi qu’un ensemble de pays africains et caribéens, dont le Nigéria, le Sénégal, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire et la Tanzanie.
Des exceptions limitées restent prévues, principalement pour des visas familiaux, diplomatiques ou certains cas humanitaires, mais leur champ d’application demeure strictement encadré.
Ce durcissement s’inscrit dans la continuité de la ligne défendue par Donald Trump depuis le début de son second mandat, marquée par une volonté affichée de resserrer drastiquement l’accès au territoire américain. La décision intervient dans un climat sécuritaire tendu, renforcé par plusieurs faits divers récents impliquant des ressortissants étrangers.
L’administration a par ailleurs lancé un réexamen approfondi des dossiers de détenteurs de cartes vertes originaires de pays considérés comme « à haut risque » et suspendu la délivrance de certains visas, notamment pour les détenteurs de passeports afghans.
La proclamation prévoit une application progressive à compter du 1er janvier 2026, confirmant une inflexion durable de la politique migratoire américaine. Pour ses détracteurs, cette stratégie renforce l’isolement des États-Unis et stigmatise des populations déjà fragilisées ; pour la Maison Blanche, elle constitue un pilier essentiel de la sécurité nationale.


























