De fortes explosions ont secoué le matin de ce dimanche Riyad et Jizan, comme l’ont annoncé divers médias saoudiens. Les habitants de Riyad ont confirmé avoir entendu plusieurs explosions, suivies de sirènes dans les régions du nord.
L’attaque a eu lieu, deux jours après que le représentant du Secrétaire général des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, a appelé les parties belligérantes à une réunion urgente pour approuver l’armistice.
D’un autre côté, le porte-parole militaire des Houthis a confirmé que les défenses aériennes avaient intercepté des avions ennemis dans le ciel de Sanaa après avoir effectué des attaques.
Le porte-parole de la coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite, le colonel Turki al-Maliki , a indiqué que ses forces avaient abattu un drone lancé par les Houthis et se dirigeaient vers les territoires saoudiens.
Le porte-parole a révélé que les drones interceptés et détruits étaient dirigés, au sud-ouest de l’Arabie saoudite. Enfin, les rebelles houthis ont menacé à plusieurs reprises d’élargir leurs opérations en Arabie saoudite en réponse à ce que l’on appelle les agressions et les sièges dans les territoires yéménites.
le porte-parole des forces houthies, Yahya Sarea , a déclaré que leurs milices avaient en fait réagi à une attaque menée par des avions de la coalition contre l’espace aérien du gouvernorat de Ma’rib, dans la nuit entre les 26 et 27 mars, auxquels les rebelles ont cependant réussi à faire face.
Parmi les événements de l’année dernière, le 15 juin 2019, les rebelles houthis avaient déclaré avoir attaqué au moyen de drones les aéroports saoudiens de Jizan et Abha , les rendant inutilisables. L’offensive est intervenue après le lancement de certains raids aériens par la coalition saoudienne contre les systèmes de défense et les positions militaires du groupe yéménite à Sanaa, qui ont eu lieu le même jour. Quelques jours avant, le 12 juin, L’aéroport d’Abha avait été attaqué par plusieurs missiles de croisière lancés par des rebelles chiites. Cela a fait 26 blessés. Riad a accusé l’Iran d’avoir fourni aux Houthis les armes utilisées lors de l’offensive du 12 juin contre Abha, mais Téhéran a nié toute implication et les autorités iraniennes ont également veillé à ne fournir ni missiles ni drones.
Cependant, les drones du 27 mars sont venus après que, dans la soirée du 25 mars, la même coalition active au Yémen aux côtés du gouvernement central légitime internationalement reconnu, a déclaré qu’elle était prête à soutenir les efforts déployés au Yémen par l’envoyé spécial de l’ONU, Martin Griffiths, visait à promouvoir une désescalade dans le pays, à soulager les souffrances de la population et à prendre des mesures concrètes concernant les aspects humanitaires et économiques et à établir les conditions nécessaires pour faire face à la propagation de Covid-19.
L’invitation au niveau de l’ONU est venue en particulier du Secrétaire général, Antonio Guterres, qui, le 25 mars, a exhorté toute l’humanité à s’engager à faire face à l’urgence sanitaire et aux dangers résultant de la propagation des coronavirus. En ce qui concerne le Yémen, dans le communiqué publié par le porte-parole Stéphane Dujarric, le secrétaire général a souligné que les combats qui se déroulent dans les zones yéménites d’al-Jawf et de Ma’rib risquent d’aggraver encore les conditions de vie de la population. Dans ce contexte, Martin Griffiths, dans la soirée du 26 mars, a invité les parties impliquées dans le conflit yéménite à tenir une réunion d’urgence pour discuter d’une éventuelle cessation des hostilités.
La guerre civile en cours au Yémen a éclaté le 19 mars 2015, date à laquelle les rebelles houthis ont lancé une offensive pour étendre leur contrôle dans les provinces du sud du Yémen. Les groupes qui s’opposent au conflit sont d’une part les rebelles chiites, qui contrôlent la capitale Sanaa, alliés des forces fidèles à l’ancien président Ali Abdullah Saleh et soutenues par l’Iran et les milices du Hezbollah. D’autre part, il existe des forces fidèles au président yéménite, Rabbo Mansour Hadi, le seul reconnu par la communauté internationale. L’Arabie saoudite est intervenue dans le conflit pour soutenir Hadi le 26 mars 2015, à la tête d’une coalition également formée des Émirats arabes unis, du Maroc, de l’Égypte, du Soudan, de la Jordanie, du Koweït, de Bahreïn et du Qatar et soutenue, à son tour, par États-Unis.