Le résultat du vote au parlement tunisien aujourd’hui a conduit à la chute de la motion de retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi, à un moment où des célébrations avaient lieu au Parlement après l’annonce des résultats.
La motion n’a reçu que 97 voix, ce qui n’est pas suffisant pour l’accepter. Le scrutin secret a eu lieu au Parlement après un retard d’environ une heure et demie en raison de quelques observations, et le vote n’a pas conduit à atteindre la majorité absolue (109 voix) pour retirer la confiance, ce qui signifie que Ghannouchi continue dans son poste.
Des médias ont rapporté que le Comité de supervision des votes avait commencé à appeler les députés à voter dans une loge au milieu de la salle.
Selon les médias locaux, les forces de sécurité ont intensifié leur présence à proximité du siège du Parlement dans la capitale et ont imposé un cordon de sécurité sur les routes menant au conseil.
Un membre au parlement, Noureddine Bhiri, qui appartient au mouvement islamiste Ennahdha, a mis en garde contre la fraude dans le processus de vote, appelant à la transparence.
De sa part, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré que « c’est la supercherie de certains députés «traîtres» qui a sauvé, de justesse, le leader islamiste ».
Moussi a exprimé son mépris vis-à-vis des 18 députés qui ont fait en sorte que leurs voix soient annulées en cochant à la fois les deux options de vote.
« ces élus appartiennent forcément à un même bloc parlementaire et se sont entendus à faire mine de soutenir la motion de censure en cochant la case «oui» et en affichant ce vote, avant d’ajouter, secrètement, une croix devant l’autre choix, annulant ainsi la valeur de leurs papiers, ce qui est synonyme d’une voix contre la motion », a-t-elle ajouté.