Il y a peu de temps que les Émirats arabes unis aient retiré une grande partie de ses troupes et de son équipement militaire de la ville d’Aden (sud du Yémen) et de la côte ouest de la mer Rouge. Aujourd’hui ils ont retiré leurs troupes militaires également de la ville centrale de Marib.
Selon une source gouvernementale, ces événements soudains se sont produits sans aucune coordination avec le gouvernement légitime ni l’armée yéménite, ce qui a soulevé un certain nombre de questions sur les raisons pour lesquelles Abu Dhabi avait pris ces décisions.
Pour connaître un peu les motivations de ce retrait, l’expert militaire yéménite Ali al-Zahab a expliqué que ce qui se passait actuellement visent un retrait complet des forces des Emirats du Yémen.
L’une des raisons de ce retrait est d’isoler la ville de Marib et la laisser s’exposer seul face aux Houthis.
D’autre part le porte-parole d’armée nationale du Yémen a confirmé que se sont les forces saoudiennes et l’armée yéménite qui vont remplacer les forces des Émirats.
Les Emirats arabes unis ont récemment retiré ces missiles après une longue durée de l’installation de ses forces (depuis septembre 2015), lorsque des dizaines de soldats de l’alliance saoudo-émirienne ont été tués après une attaque à la roquette sur leur site de déploiement.
Un militaire yéménite a déclaré qu’il s’agissait seulement du transfert de missiles anti-aériens de Marib à Aden et ses environs.
Pour lui, le politologue Abdel Nasser al-Mudhid estime qu’il est difficile de parler de retrait, et que le problème ressemble davantage à une réduction de la présence des troupes dans certaines zones et à un redéploiement dans d’autres.
Il ajoute que les raisons de ces démarches pourraient être dues au désir des EAU de se concentrer sur certaines zones qu’elles jugent plus importantes, telles que le sud, notamment les zones côtières et l’île de Socotra.
En effet les démarches des Émirats arabes unis confirment la difficulté de respecter son ordre du jour et son coût au Yémen, ce qui pourrait conduire à un désistement complet à l’avenir si les coûts politiques et économiques de leurs présences à la zone augmentaient, ce qui est attendu en raison du chaos grandissant au Yémen.