Les autorités tunisiennes ont ordonné un couvre-feu dans les régions du sud de la Tunisie après qu’au moins un homme a été tué et des dizaines de personnes blessées, dont deux grièvement, lors d’affrontements tribaux qui ont éclaté à la suite d’un conflit foncier
Le couvre-feu à partir de lundi de 16 heures à 5heure du matin, a été décidé par les gouverneurs de Médenine et Kebili pour empêcher de nouvelles violences.
Les habitants se disputaient la propriété d’une zone appelée Aïn Sekhouna, située entre les deux et dotée d’une source thermale au milieu du désert. Les gouvernorats de Médenine et Kebili sont proches des frontières libyenne et algérienne.
Les forces de sécurité soutenues par des unités militaires ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les personnes impliquées, dont beaucoup étaient armées de bâtons et de fusils de chasse.
Le syndicat des forces de sécurité a fait état de 83 blessés qui ont été transférés vers des hôpitaux voisins à l’aide d’ambulances des zones environnantes. La TAP a signalé que quatre agents de sécurité avaient été blessés dans les affrontements et qu’un véhicule de sécurité avait été saccagé.
Le Premier ministre Hichem Mechichi a donné instruction aux ministres de l’intérieur et de la défense de tenir une réunion de crise dans l’espoir de trouver une solution au différend «par voie légale».
Le président tunisien Kaïs Saïed s’est rendu en hélicoptère dans la zone contestée. Il a exhorté les habitants à faire prévaloir la raison sur la violence et a mis en garde contre les menaces internes à l’État tunisien, sans fournir de détails.
Pendant ce temps, Mechichi, lors d’une visite en France lundi, a déclaré qu’il était d’accord avec le Premier ministre français Jean Castex sur la nécessité d’une plus grande coopération entre les deux pays sur les questions des migrants, en particulier à travers des politiques de développement et d’investissement dans les régions tunisiennes où les personnes entrent illégalement dans L’Europe vient, selon TAP.
La France a déclaré que la visite était le fruit de la solidarité entre les deux pays à la suite d’une attaque au couteau extrémiste islamique le 29 octobre qui a tué trois personnes dans une église de Nice. Le principal suspect est un Tunisien qui est entré illégalement en Italie puis s’est rendu en France.
Mechichi, qui en est à son premier voyage à l’étranger depuis sa prise de fonction le 2 septembre, doit se rendre en Italie mardi.