Huit personnes ont été arrêtées après un incendie criminel contre un camp de réfugiés syriens au Liban. L’armée libanaise a déclaré dimanche qu’il y avait deux Libanais et six Syriens. L’incendie criminel a été précédé d’un conflit entre les habitants et les travailleurs syriens. Les Libanais ont ensuite tiré des coups de feu en l’air et incendié des tentes de réfugiés.
Le camp de réfugiés syriens situé dans la région nord de Miniyeh, au Liban, qui abrite environ 375 personnes, a été complètement brûlé dans la soirée du 26 décembre, à la suite d’une dispute entre certains résidents et une famille libanaise locale, nécessitant l’intervention de la autorité pour calmer la situation au moins 300 réfugiés ont été contraints de fuir et le camp aurait été complètement détruit.
Après une querelle entre certains travailleurs syriens et des membres d’une famille libanaise, les plus jeunes membres de cette dernière auraient mis le feu à certaines des tentes du camp. Certaines unités de défense civile libanaises interviendraient alors sur place pour contrôler les flammes, qui ont duré environ quatre heures, et l’armée et la police pour rétablir l’ordre.
Selon ce qui a été rapporté plus tard par certaines sources à l’intérieur des appareils de sécurité libanais au début, il y a eu aussi des coups de feu et la raison du conflit aurait été une manifestation des travailleurs syriens pour demander de meilleurs salaires à leurs employeurs qui cependant, ils seraient refusés de payer. Cependant, selon une deuxième version de la même source, il est apparu par la suite que le différend serait né d’une tentative de harcèlement d’une femme syrienne. À l’heure actuelle, des enquêtes sont en cours pour déterminer qui était responsable de l’incendie.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a confirmé la nouvelle, affirmant qu’un grand incendie s’était déclaré dans un camp de réfugiés à Miniyeh et ajoutant qu’au moins 4 blessés avaient été transférés à l’hôpital. Le HCR a alors précisé que les flammes se propageraient à toutes les tentes abris du camp, faites de plastique et de feuilles de bois et que certaines des 75 familles hébergées auraient fui la zone, effrayées par les explosions de conteneurs de gaz domestique. . Certains réfugiés chercheraient alors refuge dans des lieux de fortune tandis que certains membres de la communauté locale auraient offert l’hospitalité à certains réfugiés.
Avant ce dernier épisode, 270 autres familles de réfugiés syriens avaient quitté la ville libanaise de Bsharre après qu’un compatriote ait été accusé d’avoir tiré sur un Libanais, provoquant des tensions et une hostilité généralisées. Selon l’Associated Press, les tensions sont fréquentes entre la population locale et les réfugiés syriens
Le Liban abrite environ 1,5 million de Syriens , dont environ un million ont été enregistrés comme réfugiés par les Nations Unies. Ici, ces personnes peuvent compter sur peu ou pas de ressources économiques et 70% d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il n’existe pas de camps de réfugiés officiels au Liban et, par conséquent, les Syriens vivent dispersés dans plus de 2 100 communautés rurales et urbaines dans des conditions précaires. Les autorités libanaises auraient lancé davantage d’appels à ces groupes pour qu’ils retournent en Syrie, bien que davantage de groupes de défense des droits humains aient déclaré que le pays n’était pas encore sûr pour leur retour.
Depuis 2011, 384 000 personnes ont perdu la vie dans le conflit, dont au moins 116 000 étaient des civils, en outre, 11 millions de personnes ont dû abandonner leurs maisons et ont été déplacées à l’intérieur du pays ou à l’étranger où elles ont cherché refuge. À l’heure actuelle, plus de 5,6 millions de Syriens ont quitté leur pays et le plus grand nombre a été hébergé par la Turquie, qui a jusqu’à présent accueilli 3,6 millions de Syriens.