Liban : Bassil refuse de participer au gouvernement de Saad Hariri

Le chef du Mouvement patriotique libre au Liban, Gebran Bassil, a déclaré, dimanche, que son équipe politique ne faisait pas confiance au Premier ministre désigné Saad Hariri pour mettre en œuvre le déclarée de réforme dans le pays et a tenu que l’approche politique de Hariri est responsable de la faillite du pays.
Dans un discours télévisé, Bassil, gendre du président libanais Michel Aoun a déclaré que « chaque fois que Hariri rencontre Aoun, il emporte avec lui une liste différente de la précédente, ce qui témoigne d’un manque de sérieux et de la fluctuation de la position à chaque fois ».
Bassil a souligné que «Hariri nomme les ministres sunnites, mais nous savons tous qu’il ne peut pas nommer les ministres chiites au nom du Hezbollah et du mouvement Amal, ni les ministres druzes du Parti socialiste, ni même le ministre de Marada (un parti dirigé par Souleiman Franjieh) ou Tashnak (un parti arménien), Pensent-ils que nous sommes des citoyens de seconde zone?  »
Bassil a ajouté: « Nous ne faisons pas confiance à Saad Hariri seul sur la réforme, et nous tenons son approche politique responsable de la politique économique et financière. »
Bassil a exprimé son refus de participer au gouvernement, en disant: « Nous sommes restés silencieux jusqu’à présent sur les accusations et les mensonges afin de ne pas entraver leur formation, mais on est assez. »
. Auparavant, Hariri avait annoncé début décembre qu’il avait présenté à Aoun une formation gouvernementale de 18 ministres spécialisés, quelle que soit leur appartenance politique.
Cependant, Aoun a annoncé plus tard son objection à ce qu’il a appelé l’unicité de Hariri en nommant des ministres – en particulier des chrétiens – sans être d’accord avec la présidence.
Dans un autre contexte, Bassil a estimé que le blocus imposé au Liban est une carte de pression « pour accepter la survie des déplacés (Syriens) et des réfugiés (Palestiniens), et pour passer par la normalisation (avec Israël) sans restaurer les droits du Liban et sans protéger ses ressources et sa richesse, en particulier le gaz dans la mer ».