Des sources de sécurité irakiennes ont rapporté mercredi que plusieurs missiles Katioucha ont frappé la base d’Ain al-Assad, située dans le gouvernorat d’Irak occidental d’Anbar. C’est une base qui abrite les forces de la coalition internationale anti-ISIS dirigée par les États-Unis, également utilisée par les troupes britanniques stationnées en Irak.
Sur la base de sources irakiennes, 10 missiles ont été lancés contre la base, où non seulement des troupes étrangères sont présentes, y compris celles d’origine américaine, mais aussi des soldats irakiens. Pour le moment, aucune victime n’a été signalée, tandis que la rampe de lancement a été trouvée à al-Baghdadi, près d’Ain al-Asad. En outre, selon la police irakienne, le camion transportant le lance-missiles a été incendié. Cependant, on ne sait toujours pas si des dommages matériels ont été signalés à la suite de l’attaque.
Cette attaque fait partie des menaces permanentes qui pèsent sur les objectifs de Washington dans les territoires irakiens, dont la responsabilité, selon les États-Unis, incombe à l’Iran.
Dans ce cas, il s’agissait d’une réponse de Téhéran à la mort du général iranien de la Force Qods, Qassem Soleimani, et du commandant adjoint des Forces de mobilisation populaire, Abu Mahdi al-Muhandis, tué, à la suite d’un raid ordonné par l’ancien président américain Donald Trump contre l’aéroport international de Bagdad. Cet épisode a été considéré comme le comble des tensions entre Washington et Téhéran sur le sol irakien.
Les forces américaines ont occupé Ain al-Assad en 2003, en l’utilisant principalement comme base aérienne. Pour les États-Unis, cela représentait un centre important pour le transfert de troupes et de fournitures dans tout l’Irak, jusqu’en 2011, date à laquelle Ain al-Assad était à nouveau sous le contrôle des forces irakiennes et, en particulier, de la septième division de l’armée. Cependant, à la fin de 2014, il y avait encore plus de 300 soldats américains présents à la base, ainsi que des conseillers et des officiers, dans le but de former les forces irakiennes dans le cadre de la lutte contre l’État islamique.