Au moins 9 civils, dont des enfants, ont perdu la vie jeudi 15 juillet à la suite d’attaques perpétrées par les forces du gouvernement de Damas, assistées de Moscou, dans diverses zones du gouvernorat nord-ouest d’Idlib.
La nouvelle a été rapportée par des sources locales. Plus précisément, un militant a déclaré qu’un premier bombardement avait touché la ville d’Iblin, près de Jabal al-Zawiya, à la périphérie sud d’Idlib. Ici, une femme et ses deux enfants sont morts, tandis que 4 autres enfants ont été blessés, dont certains dans un état grave. La nouvelle a également été confirmée par la Défense civile syrienne, une organisation humanitaire également connue sous le nom de « Casques blancs », qui a parlé d’une attaque menée au moyen de missiles guidés. Un autre bombardement, effectué au moyen d’artillerie, a plutôt touché l’est d’Idlib et, en particulier, les environs d’al-Fou’a, au nord-est de la capitale homonyme. Ici, il y a eu 6 victimes civiles, dont un enfant, tandis que 8 autres ont été blessés, selon ce qui a été rapporté par leObservatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Des attaques similaires ont également touché d’autres endroits dans le même gouvernorat, notamment le village de Hmeimat et Arnabah, au sud d’Idlib, tandis que des avions de reconnaissance russes ont été aperçus survolant l’espace aérien de la région du Nord-Ouest.
Selon certains analystes, l’escalade de juin était due aux résultats de deux événements jugés pertinents. Le premier est lié à la reprise des pourparlers à Astana, négociations concernant la crise syrienne, dont la Turquie, la Russie et l’Iran se portent garants. Le second concerne le vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur le mécanisme d’envoi d’aide humanitaire par Bab al-Hawa, un passage qui relie la Turquie à Idlib, placé sous le contrôle de groupes d’opposition. Malgré l’opposition initiale de Moscou, le 9 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé à l’unanimité une résolution prolongeant le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalière entre la Syrie et la Turquie pour une période de six mois, renouvelable jusqu’à un total de 12 mois. La Russie considère ce mécanisme comme une forme de violation de la souveraineté de Damas sur la Syrie et a précédemment demandé que l’aide humanitaire ne soit transférée que par des passages contrôlés par les forces pro-gouvernementales.