La tragédie de l’ex-enseignante universitaire morte de froid dans la rue suscite la révolte en Algérie

Depuis lundi dernier, la photo de Fella Borsali gisant sur le trottoir dans le centre-ville d’Annaba, prise lorsque les équipes de secours sont arrivées pour la transporter à la morgue, circule sur les réseaux sociaux. Les internautes algériens ont été émus par ces images bouleversantes.
Fella Borsali était sans-abri depuis plusieurs années. Avant de souffrir de troubles mentaux qui l’ont amenée à cette situation, Fella avait étudié à l’université d’Annaba où elle a obtenu un diplôme d’études supérieures (DES) et a ensuite enseigné en tant que chargée de TD vacataire à la même université. En 1985, elle a obtenu une bourse d’études en France et a obtenu un doctorat à l’université prestigieuse de la Sorbonne. En 1988, elle est revenue en Algérie, tout comme sa promotion, mais à cause d’une tragédie familiale, elle a commencé à souffrir de troubles mentaux qui l’ont empêchée de continuer à travailler.
Depuis au moins 6 ans, elle passait la plupart de ses nuits dans les rues de la ville. Les conditions météorologiques de cette semaine, marquées par un froid intense et des chutes de neige et de grêle, ont finalement eu raison d’elle. Elle n’a pas pu résister au froid glacial et est morte seule dans la rue, sans personne pour prendre soin d’elle.
De nombreux utilisateurs sur internet ont accusé les autorités locales d’Annaba de ne pas suffisamment prendre en charge les personnes vulnérables, comme les sans-abri. Cela est d’autant plus préoccupant que Mme Borsali avait 69 ans et aurait dû être logée pour éviter un tel tragédie.