Depuis plusieurs semaines, des rapports font état de conversations récurrentes au sujet d’un déploiement militaire réalisé par divers acteurs sur le sol syrien en préparation d’un éventuel affrontement. Celui-ci pourrait surgir entre les forces de la coalition internationale et les Forces démocratiques syriennes d’un côté, et les milices soutenues par l’Iran, en collaboration avec les forces syriennes et russes de l’autre.
Plusieurs signes laissent entrevoir la probabilité de nouveaux affrontements sur le terrain syrien. Ces signaux incluent une attaque d’envergure contre l’armée syrienne, causant la mort de plus de 30 soldats dans une offensive menée par l’État islamique (EI). De plus, une base des forces américaines a été visée dans le champ gazier « Conoco » à Deir ez-Zor. Malgré ces événements, les experts s’accordent à dire qu’une confrontation directe ne profiterait à personne.
Kamal Al-Jafa, analyste militaire syrien proche des cercles de décision à Damas, avance que l’escalade graduelle des enjeux régionaux et internationaux, en particulier en Syrie, n’est pas dénuée de raisons. Selon lui, ce processus découle de décisions stratégiques et politiques prises par toutes les parties actives dans le conflit syrien. L’objectif serait de modifier les réalités militaires, géographiques et géopolitiques en présence.