Les autorités égyptiennes ont entrepris de restaurer la clôture séparant l’Égypte de la bande de Gaza, située à l’est de Rafah, comme en témoignent des photos prises hier lundi. Ces images révèlent l’utilisation d’équipements lourds pour transporter du sable et renforcer les tours de guet ainsi que la clôture en béton le long de la frontière avec la bande de Gaza.
Les responsables israéliens ont émis des accusations selon lesquelles les autorités égyptiennes fermeraient les yeux sur la contrebande d’armes à travers la zone frontalière séparant la bande de Gaza. Toutefois, le porte-parole du Service d’information de l’État égyptien, Diaa Rashwan, a formellement nié ces allégations. Il a déclaré que l’Égypte avait pris des mesures pour éliminer les tunnels frontaliers avec Gaza en établissant une zone tampon de 5 kilomètres de long entre la frontière et la ville égyptienne de Rafah, jusqu’à la frontière avec Gaza. Plus de 1 500 tunnels ont été détruits, et un renforcement du mur frontalier, s’étendant sur 14 kilomètres, a été effectué avec l’ajout d’un mur de béton.
L’Égypte a également repoussé les accusations formulées par l’équipe de défense israélienne devant la Cour internationale de Justice, alléguant que Le Caire aurait empêché l’entrée d’aide humanitaire et de secours dans la bande de Gaza depuis le terminal de Rafah côté égyptien. Les autorités égyptiennes ont qualifié ces accusations d’« allégations et de mensonges », soulignant l’incohérence des affirmations israéliennes. Diaa Rashwan a souligné que les responsables israéliens ont publiquement confirmé à plusieurs reprises qu’ils n’autoriseraient pas l’entrée d’aide dans la bande de Gaza, considérant cela comme une composante de la guerre menée par Israël contre la région.
L’Afrique du Sud a déposé une plainte devant la Cour internationale de Justice le 29 décembre, accusant Israël de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. L’avocat israélien devant la Cour a affirmé que l’accès à la bande de Gaza via le terminal de Rafah est sous le contrôle de l’Égypte, soulignant qu’Israël n’a aucune obligation à cet égard en vertu du droit international. Le chef du Service d’information de l’État égyptien a réitéré que les accusations portées contre l’Égypte par Israël étaient une tentative de détourner l’attention des preuves documentées de crimes contre l’humanité commis par l’État occupant.