Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a effectué une visite historique à Port-Soudan pour rencontrer le général Abdel Fattah al-Burhan, marquant ainsi une tentative significative de médiation dans le conflit soudanais en cours. Cette rencontre, où Abiy Ahmed est devenu le premier dirigeant étranger à visiter la capitale de guerre soudanaise depuis le début des hostilités entre l’armée et les Forces de soutien rapide (RSF), vise à promouvoir la stabilité dans la région après près de 15 mois de conflit.
La guerre interne au Soudan a provoqué un déplacement massif de population et des conditions précaires, menaçant non seulement la sécurité nationale mais aussi la stabilité régionale. Alors que la RSF contrôle une grande partie de Khartoum et de l’ouest du pays, l’armée soudanaise garde le contrôle des régions de l’est et du nord, y compris Port-Soudan, où la visite a eu lieu.
Les pourparlers précédents, facilités par l’Arabie saoudite et les États-Unis à Djeddah, ont stagné, et les efforts pour ramener l’armée aux négociations ont jusqu’à présent échoué. Cette visite marque donc une nouvelle tentative de réconciliation et de recherche de solutions durables pour stabiliser le Soudan.
La présence d’Abiy Ahmed à Port-Soudan intervient également à un moment critique, après des tensions transfrontalières avec l’Éthiopie et des accusations réciproques entre les deux pays concernant les mouvements de milices et de forces paramilitaires dans les zones frontalières contestées comme Fashaga.
L’implication d’Abiy Ahmed, acteur clé dans la région et allié des Émirats arabes unis, suscite des questions sur son rôle potentiel en tant que médiateur entre le général Burhan et les parties internationales impliquées, telles que les Émirats arabes unis. Cette dimension diplomatique pourrait ouvrir des voies pour des discussions plus larges et influentes visant à désamorcer les tensions et à trouver un compromis durable.
la visite d’Abiy Ahmed à Port-Soudan représente non seulement une initiative de médiation régionale mais aussi une opportunité de rétablir la confiance et d’explorer des solutions diplomatiques cruciales pour la stabilité à long terme du Soudan et de la région de la mer Rouge.