Le 5 août 2024, une attaque à la roquette a visé la base aérienne Al-Assad en Irak, blessant plusieurs membres des forces américaines et de la coalition internationale antijihadiste. Selon un porte-parole du ministère de la Défense américain, des roquettes ont été tirées contre la base aérienne Al-Assad, située dans la province d’al-Anbar. Les premières informations indiquent que l’attaque a causé des blessures parmi le personnel américain.
Une source militaire irakienne a confirmé que certaines roquettes sont tombées à l’intérieur de la base. Les détails sur les auteurs de l’attaque demeurent flous, mais un commandant d’un groupe armé pro-iranien a revendiqué l’opération, précisant que deux roquettes avaient été utilisées.
Cette attaque survient dans un climat de tensions exacerbées, notamment à la suite de récents assassinats de hauts responsables du Hamas et du Hezbollah, attribués à Israël. L’Iran et ses alliés, dont les groupes armés irakiens et les rebelles houthis du Yémen, ont promis des représailles. L’« Axe de la résistance », aligné avec l’Iran, se montre particulièrement actif dans la région.
Les tensions ont également été exacerbées par une frappe américaine récente qui a ciblé des combattants pro-iraniens en Irak, mettant en évidence la volatilité du conflit et les risques de nouvelles escalades. Cette frappe, qui a fait quatre morts selon des sources irakiennes, était la première opération américaine en Irak depuis février.
Avant cette attaque, les bases abritant des soldats américains en Irak avaient été relativement épargnées depuis avril. Toutefois, les attaques avaient été très fréquentes au début de la guerre entre Israël et le Hamas, avec plus de 175 incidents recensés. Le mouvement « Résistance islamique en Irak », constitué de groupes armés pro-Iran, revendique la majorité de ces attaques, les qualifiant de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
En réponse, les États-Unis avaient intensifié leurs frappes contre les combattants pro-Iran en Irak et en Syrie, faisant suite à une frappe de drone en janvier qui avait tué trois soldats américains en Jordanie.
L’attaque à la roquette contre la base Al-Assad souligne la persistance de la violence et des tensions en Irak, exacerbées par les dynamiques régionales complexes. Le gouvernement irakien, tout en cherchant à désamorcer les tensions, se trouve dans une position délicate face à la pression des groupes pro-Iran qui réclament le retrait des troupes américaines.
Les discussions en cours entre Bagdad et Washington sur l’avenir de la mission de la coalition internationale en Irak pourraient influencer l’évolution de la situation. Avec environ 2.500 militaires américains stationnés en Irak et 900 en Syrie, la gestion de ces tensions sera cruciale pour éviter une escalade plus large du conflit.
Le contexte actuel nécessite une attention accrue pour comprendre les implications régionales de cette attaque et naviguer dans les complexités diplomatiques et militaires qui en découlent.