L’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a fait une déclaration essentielle devant le Conseil de sécurité de l’ONU concernant la crise humanitaire au Soudan. Son discours a mis en lumière l’urgence d’un accès humanitaire sans entrave dans un contexte de détérioration dramatique de la situation dans le pays.
Dans son intervention, M. Bendjama a souligné la nécessité impérieuse de garantir un accès humanitaire fluide et non entravé pour acheminer l’aide essentielle aux populations touchées par le conflit et la famine au Soudan. Il a appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour améliorer le financement humanitaire et renforcer la réponse régionale face à une crise humanitaire jugée « catastrophique ».
L’ambassadeur a insisté sur l’importance d’établir plusieurs points d’accès transfrontaliers afin de prévenir une nouvelle catastrophe humanitaire. Il a évoqué les défis considérables rencontrés par les ONG et les agences humanitaires, en raison des restrictions imposées par les parties en conflit. Selon lui, « toutes les parties doivent jouer leur rôle pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle au-delà des frontières et des lignes de conflit ».
M. Bendjama a également dénoncé le manque de ressources allouées au Plan de réponse humanitaire pour le Soudan, qui n’est financé qu’à hauteur de moins de 35 %, ainsi que le Plan régional de réponse aux réfugiés. Il a exhorté la communauté internationale à redoubler d’efforts pour combler ces lacunes financières et à renforcer la coopération avec les pays voisins pour soutenir ceux qui parviennent à fuir les zones de conflit.
L’ambassadeur s’est déclaré profondément préoccupé par les affrontements meurtriers à El-Fasher et dans les villages environnants, appelant les parties belligérantes à donner la priorité au bien-être du peuple soudanais. Il a réitéré son appel en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire pour permettre une évacuation en toute sécurité et a salué les efforts de médiation en cours, y compris les récents pourparlers de Genève. Il a encouragé les parties à participer de bonne foi et a exprimé son soutien aux initiatives de médiation de l’Union africaine et de l’IGAD.
M. Bendjama a aussi dénoncé les ingérences extérieures qui exacerbent la crise et entravent les efforts de paix. Il a plaidé pour une condamnation ferme et publique de ces ingérences afin de permettre à la communauté internationale de se concentrer sur la résolution du conflit.
L’ambassadeur a conclu son discours en soulignant l’urgence d’une action concertée pour mettre fin aux souffrances indicibles du peuple soudanais. Il a averti que « chaque instant de retard coûte des vies précieuses », appelant à une mobilisation immédiate pour éviter l’effondrement total d’une nation déjà en crise.
Le message de M. Bendjama, empreint d’une gravité palpable, est un appel clair à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures décisives face à une crise humanitaire qui exige une réponse globale et coordonnée.