Israël a annoncé avoir lancé des incursions terrestres ciblées dans le sud du Liban, marquant une nouvelle escalade dans son affrontement avec le Hezbollah. Ces opérations, menées en coordination avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie, visent des positions du Hezbollah situées dans des villages proches de la frontière israélienne, selon un communiqué publié mardi matin par l’armée israélienne.
Cette offensive terrestre intervient après des bombardements intenses qui ont frappé Beyrouth, causant d’importantes pertes humaines, notamment parmi les membres du Hamas et du Hezbollah. Il s’agit de la première attaque majeure au cœur de la capitale libanaise depuis le début de l’escalade militaire.
Le porte-parole de l’armée israélienne a précisé que l’objectif de l’opération est de neutraliser les positions ennemies proches de la frontière. Des images diffusées montrent des immeubles partiellement détruits, témoignant de la violence des frappes israéliennes, qui durent depuis huit jours. Parmi les victimes figure Fatah Charif Abou al-Amine, un leader du Hamas au Liban, tué dans le camp de réfugiés d’al-Bass, dans le sud du pays.
Parallèlement, Israël a également mené des frappes contre des cibles rebelles houthis au Yémen, en réponse à un tir de missile revendiqué par ces insurgés pro-iraniens, qui visait l’aéroport de Tel-Aviv.
Les tensions se sont intensifiées avec des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah, ce dernier ayant riposté en lançant plusieurs roquettes vers des positions israéliennes. Cette montée des hostilités a provoqué un exode massif, avec environ 100 000 réfugiés cherchant à fuir vers la Syrie, selon les Nations Unies. Le Premier ministre libanais a mis en garde contre le risque d’un déplacement de près d’un million de personnes, ce qui constituerait la plus grande crise de déplacement dans l’histoire du Liban.
La communauté internationale, inquiète, appelle à la retenue. Le président américain Joe Biden a souligné la nécessité d’éviter une guerre régionale totale, tandis que l’Arabie saoudite a exhorté au respect de la souveraineté libanaise.
La situation demeure extrêmement volatile, et les prochaines heures seront décisives pour l’avenir du conflit, qui menace de déstabiliser non seulement le Liban, mais l’ensemble de la région.