Le Hezbollah libanais a confirmé, le mercredi 23 octobre, que Hachem Safieddine, président de son comité exécutif, a été tué lors d’une attaque aérienne israélienne. Bien que l’organisation ait exprimé ses condoléances, elle n’a pas précisé l’heure exacte de sa mort.
Des informations antérieures avaient fait état de la mort de Safieddine et de son entourage lors d’une attaque israélienne dans le sud de Beyrouth le 4 octobre, mais cela n’avait pas été confirmé à l’époque. Selon le porte-parole arabe des Forces de défense israéliennes, des avions de chasse israéliens avaient frappé un site de renseignement du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, où plus de 25 membres de l’organisation étaient présents.
D’après le Hezbollah, « Safieddine a consacré la majeure partie de sa vie à l’organisation, à la Résistance islamique et à la société. Il était un grand leader et un martyr ». Au cours de l’année écoulée, il a joué un rôle central en prenant la parole lors de funérailles et d’autres événements, alors que Nasrallah avait dû limiter ses apparitions publiques pour des raisons de sécurité.
Safieddine avait déclaré auparavant : « Dans notre mouvement de résistance, lorsqu’un leader est martyrisé, une autre personne prend le flambeau et avance avec une détermination renouvelée et puissante ». Après la mort de Nasrallah, il avait commencé à co-diriger le Hezbollah aux côtés du secrétaire général adjoint, Naeem Qasim, et devrait prochainement être élu secrétaire général, bien que cette désignation ne soit pas encore officielle.
Israël a à plusieurs reprises affirmé que Safieddine était un haut dirigeant du Hezbollah, et son assassinat fragilise davantage la direction du groupe, alors qu’Israël intensifie ses opérations militaires. Des rapports indiquent également qu’Israël a revendiqué la mort de 13 autres dirigeants militaires du Hezbollah.
La mort de Safieddine ouvre également la question de la succession au sein du Hezbollah. Bien qu’il ait co-dirigé l’organisation avec le secrétaire général adjoint, Naeem Qasim, et qu’il soit pressenti pour devenir le prochain secrétaire général, cette transition n’est pas encore officialisée. L’incertitude quant à la direction future du Hezbollah pourrait créer des tensions internes et des luttes de pouvoir, surtout dans un contexte où l’organisation est confrontée à des menaces extérieures croissantes.
La disparition de Hachem Safieddine met en lumière les défis cruciaux auxquels le Hezbollah est confronté, tant en matière de leadership qu’en ce qui concerne sa survie dans un environnement hostile. La situation actuelle laisse entrevoir une intensification des tensions entre le Hezbollah et Israël, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité régionale. Alors que le Hezbollah tente de s’adapter à ces bouleversements, une question centrale émerge : quel sera l’impact de ces évolutions sur sa stratégie et sa position vis-à-vis de ses adversaires ? L’avenir nous dira si l’organisation réussira à préserver son unité ou si les fractures internes, amplifiées par ces pertes, entraîneront une véritable crise de leadership.