Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé ce lundi 10 février le rapport jusqu’au nouvel ordre de la libération de plusieurs otages israéliens, accusant Israël de violations du cessez-le-feu. Quelques heures plus tard, il a toutefois nuancé sa position, affirmant que la « porte restait ouverte » à un nouvel échange.
De nouveaux otages israéliens pourront-ils regagner leurs foyers samedi ? L’incertitude plane après l’annonce du Hamas de maintenir leur libération. Le mouvement palestinien reproche à Israël des « violations répétées » des termes de la trêve conclus le 19 janvier, évoquant notamment des tirs visant les personnes déplacées tentant de regagner le nord de la bande de Gaza.
Le porte-parole des Brigades Al-Qassam, Abu Obeida, a justifié ce revirement en nucléaire sur Telegram que la libération des captifs était suspendue « jusqu’à ce que l’occupation s’engage à fournir rétroactivement les semaines écoulées ».
Quelques heures plus tard, sous l’effet des pressions diplomatiques, le Hamas a atténué sa position. Dans un communiqué, il a indiqué que « la porte reste ouverte pour que le prochain échange de prisonniers se déroule selon le plan prévu, une fois qu'[Israël] se sera acquitté de ses obligations ». Il a également expliqué que cette annonce anticipée de visa donnerait du temps aux médiateurs pour inciter Israël à respecter l’accord.
Face à cette volte-face, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré une « violation de l’accord » et affirmé que Tsahal se préparait « à tous les scénarios ». Le bureau du Premier ministre Benyamin Nétanyahou a, de son côté, mis en garde contre toute atteinte aux termes de la trêve.
Malgré quelques incidents, la cessation des hostilités a globalement été respectée ces trois dernières semaines, permettant l’acheminement d’une aide humanitaire s’accumule dans la bande de Gaza.
Parallèlement, les discussions sur la phase suivante de la trêve – qui doit mener à la fin définitive des combats et à la reconstruction de Gaza – peinent à démarrer. La semaine dernière, lors de sa rencontre avec Nétanyahou à Washington, Donald Trump a proposé une initiative controversée : placer Gaza sous contrôle américain et réinstaller ses habitants dans d’autres pays de la région, comme la Jordanie ou l’Égypte.
Cette idée a été largement rejetée par les dirigeants arabes, mais Nétanyahou l’a qualifié de « révolutionnaire », saluant la « détermination » de Trump à la mettre en œuvre.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, est attendu cette semaine au Moyen-Orient pour tenter d’apaiser les tensions et relancer le dialogue.