Dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 février 2025, le Hamas a remis à Israël les corps de quatre otages israéliens décédés en captivité à Gaza. Cette restitution s’inscrivait dans le cadre d’un échange de prisonniers, au terme duquel 625 détenus palestiniens devaient être libérés. Toutefois, le gouvernement israélien n’avait pas officiellement confirmé cette libération.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait validé la restitution des dépouilles, précisant que cette dernière se déroulerait « sans cérémonies du Hamas », conformément aux exigences d’Israël.
Cette opération marquait la fin de la première phase du cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier, durant laquelle 29 otages israéliens, dont quatre morts, avaient été rendus à Israël en échange de 1 100 prisonniers palestiniens. Cette trêve, censée durer jusqu’au 1er mars, était néanmoins marquée par de fréquentes tensions et accusations de violations. L’armée israélienne avait d’ailleurs frappé plusieurs cibles à Gaza en réponse à des tirs détectés dans la région.
Les négociations sur une deuxième phase, visant à mettre un terme définitif à la guerre et à obtenir la libération des derniers captifs, restaient en suspens. L’émissaire américain Steve Witkoff avait cependant déclaré, mardi soir, qu’Israël s’apprêtait à envoyer une délégation à Doha ou au Caire pour relancer les discussions.
En Israël, la remise des corps avait provoqué une vive émotion, notamment lors des funérailles de Shiri Bibas et de ses deux enfants, Kfir et Ariel, âgés de huit mois et quatre ans lors de leur enlèvement. Enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, leurs dépouilles avaient été restituées à Israël quelques jours plus tôt. Leur cortège funéraire avait traversé les rues de Rishon Letzion, au sud de Tel-Aviv, jusqu’à Nir Oz, où ils avaient été inhumés.
Lors des obsèques, la famille avait dénoncé l’inaction des autorités israéliennes. « Ils auraient pu vous sauver, mais ils ont préféré la vengeance », avait déclaré Ofri Bibas, la belle-sœur de Shiri Bibas, pointant la responsabilité du gouvernement.
Le conflit, déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, avait causé la mort de 1 215 Israéliens, majoritairement des civils, selon des données officielles israéliennes. Au total, 251 personnes avaient été prises en otage ce jour-là.
En représailles, l’armée israélienne avait mené une vaste offensive sur Gaza, causant au moins 48 319 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres étaient jugés fiables par l’ONU.
Malgré les tentatives de médiation, les perspectives de paix demeuraient incertaines, alors que les deux camps continuaient d’échanger accusations et représailles.