Le 30 septembre 2024, le monde du basketball perd l’une de ses plus grandes figures : Dikembe Mutombo, décédé à l’âge de 58 ans des suites d’une tumeur au cerveau. Né en République démocratique du Congo, ce pivot emblématique a marqué la NBA de son empreinte, tant par son talent que par son engagement humanitaire.
Originaire de Kinshasa, Mutombo n’était pas destiné à devenir basketteur. Jeune étudiant prometteur, il obtient une bourse pour étudier la médecine aux États-Unis. Mais son destin change lorsqu’il rejoint l’équipe de basketball de l’université de Georgetown, sous l’impulsion de John Thompson. Dès lors, sa carrière décolle. À 2,18 m, il devient l’un des meilleurs défenseurs de la NBA, avec quatre titres de meilleur défenseur de l’année et une renommée mondiale.
Son fameux geste de la main, le « Mutombo Finger Wave », après un contre, est devenu une marque de fabrique. En 18 saisons, il enregistre 3 289 contres, second total de l’histoire de la NBA derrière Hakeem Olajuwon. Ses passages à Denver, Atlanta, Philadelphie, et Houston ont solidifié son statut de légende. En 2015, son entrée au Hall of Fame de la NBA est venue couronner une carrière exemplaire.
Cependant, l’héritage de Mutombo dépasse largement les parquets. Son engagement pour l’Afrique, en particulier pour la santé et l’éducation, a marqué des millions de vies. En 1997, il fonde la « Dikembe Mutombo Foundation », et en 2007, il inaugure l’hôpital Biamba Marie Mutombo à Kinshasa, un établissement qui a soigné des centaines de milliers de Congolais. Toujours porté par sa vision philanthropique, il a ouvert une école en 2021 à Mbuji-Mayi, baptisée en hommage à son père.
Dikembe Mutombo était un géant, pas seulement par sa taille ou son talent, mais par son cœur et sa détermination à rendre à l’Afrique. Avec son décès, le monde du sport perd une icône, et la RDC un fervent défenseur de sa jeunesse et de ses valeurs.
