Le récent classement FIFA du mois d’octobre 2024 a offert à l’Algérie un motif de satisfaction : une progression de quatre places, plaçant les Verts au 37e rang mondial. Cette avancée résulte notamment des deux victoires éclatantes face au Togo (5-1 et 1-0) en qualifications pour la CAN 2025. Si ce bond dans le classement mondial peut sembler prometteur, il cache néanmoins des défis plus profonds pour le football algérien.
Ces deux succès face au Togo ont été déterminants pour améliorer la position de l’Algérie, mais ils ne doivent pas masquer une réalité : les Verts ont affronté une équipe relativement modeste. Bien que la qualification pour la CAN 2025 soit un objectif atteint avec brio, la constance à long terme sur la scène internationale reste une question cruciale. L’évolution au classement reflète essentiellement les résultats des matchs récents, mais pour véritablement s’imposer dans l’élite du football mondial, l’Algérie devra confirmer ses performances contre des équipes de plus grande envergure.
Sur le plan continental, l’Algérie occupe désormais la 5e place en Afrique, derrière des nations comme le Maroc, le Sénégal, et l’Égypte, mais devant des concurrents traditionnels comme la Côte d’Ivoire et la Tunisie. Cette montée en puissance sur le continent est notable, mais elle souligne aussi les attentes croissantes autour de l’équipe nationale. Après la victoire à la CAN 2019, les Verts peinent à retrouver leur domination et doivent éviter la complaisance. La 5e place africaine est honorable, mais pour prétendre à des titres continentaux réguliers, un renouvellement tactique et des performances stables seront nécessaires.
Le classement FIFA est souvent trompeur. Il se base sur des formules complexes de points, mais ne reflète pas toujours la véritable qualité d’une équipe sur le terrain. Bien que cette montée soit positive pour le moral, elle ne résout pas les problèmes structurels qui minent le football algérien : manque de continuité tactique, gestion souvent chaotique de la fédération, et infrastructure sportive en retard par rapport à d’autres grandes nations africaines. Une équipe comme l’Algérie, dotée de talents individuels comme Riyad Mahrez ou Amine Gouiri, a le potentiel pour viser plus haut, mais il manque encore une cohérence stratégique pour rivaliser régulièrement avec les meilleures équipes africaines et mondiales.
Avec la CAN 2025 en ligne de mire, l’Algérie doit capitaliser sur cette progression pour redéfinir ses ambitions. Si la qualification est un pas dans la bonne direction, il faudra plus que de simples victoires contre des équipes de rang inférieur pour progresser dans les compétitions majeures. La pression est désormais sur les épaules du sélectionneur et des joueurs pour prouver que cette progression dans le classement FIFA est le reflet d’une montée en puissance réelle, et non un simple effet d’optique.
La montée de l’Algérie dans le classement mondial est une bonne nouvelle, mais elle ne doit pas dissimuler les défis à venir. Pour véritablement s’inscrire parmi les géants du football mondial, les Verts devront allier stabilité, stratégie et régularité.