Le charismatique et célèbre José Mourinho, désormais à la tête de Fenerbahçe, n’a pas tardé à secouer le championnat turc. Suite à une victoire palpitante contre Trabzonspor (3-2), remportée in extremis avec un but de Sofyan Amrabat à la 90e+12 malgré deux penalties accordés à l’adversaire, l’entraîneur portugais a fermement dénoncé l’arbitrage et ce qu’il décrit comme un « système » visant à nuire à Fenerbahçe et à fausser la compétition.
Le match de la 10e journée du championnat turc a offert des scènes intenses : une célébration effrénée de Mourinho sur la pelouse, suivie d’une interview passionnée au micro Turquie, où il n’a pas mâché ses mots envers les instances arbitrales. « L’homme du match ? L’arbitre-vidéo. L’arbitre de terrain, lui, n’était qu’un simple pion », a-t-il lancé avec son style incisif. Pour Mourinho, l’assistance vidéo serait devenue un instrument de contrôle défavorable à son équipe, une situation qui dépasserait même ce qu’on lui avait décrit avant son arrivée en Turquie.
Cette prise de parole n’est pas passée inaperçue. Mourinho a également appelé les supporters turcs à se mobiliser contre ce qu’il perçoit comme des dysfonctionnements profondément ancrés dans le championnat. « Ce n’est pas mon pays, mais je m’en soucie parce que c’est mon travail », a-t-il déclaré. Pour lui, le combat va bien au-delà du terrain : c’est une croisade contre un système qu’il accuse de freiner la performance de Fenerbahçe et de miner la crédibilité du championnat turc.
Le message de Mourinho a suscité de vives réactions dans un pays où le football est vécu avec passion et où l’arbitrage reste un sujet de controverses récurrentes. Si cette déclaration incendiaire pourrait attiser des tensions supplémentaires, elle met également en lumière la difficulté pour certains clubs de lutter contre des influences qu’ils jugent extra-sportives.
Reste à voir comment les instances du football turc réagiront à cette critique audacieuse. Le parcours de Fenerbahçe, actuellement à cinq points du leader Galatasaray, s’annonce tumultueux. Plus qu’une bataille pour le titre, la saison pourrait se transformer en un combat symbolique pour le respect et la transparence dans le football turc, mené par un entraîneur qui n’a jamais hésité à défier l’autorité.