La pression populaire a fini par avoir raison de Mehdi Rabhi. En effet, deux jours après la lourde défaite du CR Belouizdad face à l’USM Alger en demi-finale de la Coupe d’Algérie (0-2), le président du club a présenté sa démission au conseil d’administration. Ainsi, ce départ marque la fin d’un mandat houleux, émaillé de tensions, de désillusions sportives et d’une rupture progressive avec les supporters.
Le revers face à l’USMA n’est pas qu’une simple élimination : bien au contraire, c’est un affront pour les supporters du CRB. Dans un tel contexte, l’absence de réaction sur le terrain a été vécue comme une humiliation. Pour beaucoup, cette défaite est apparue comme le symptôme d’un club en perte de repères, mal dirigé et en panne d’ambition.
Nommé président en février 2023, Mehdi Rabhi n’était pas un inconnu au Chabab. Au contraire, fidèle au club depuis les années 2000, il avait suscité l’espoir d’un renouveau. Cependant, la réalité fut tout autre.
En effet, sous sa direction, le club a perdu sa couronne de champion d’Algérie, a manqué la qualification en Ligue des champions pour la première fois depuis cinq ans, et n’a pu sauver les apparences qu’avec un unique titre de Coupe d’Algérie en 2024.
Malgré cela, le président avait résisté, refusant de céder après une défaite à domicile contre El Bayadh en début de saison. Toutefois, la déroute contre l’USMA a été celle de trop. Dès lors, isolé, décrié et désormais contesté jusque dans les coulisses du club, Rabhi a préféré jeter l’éponge avant la fin de la saison.
Le départ de Mehdi Rabhi ouvre une nouvelle ère au CR Belouizdad, mais l’avenir reste incertain. Jusqu’à présent, aucun successeur n’a été officiellement désigné, même si un membre influent du conseil d’administration – au profil plus médiatique – serait pressenti pour lui succéder.