Dans le football saoudien, où les bancs de touche changent à toute vitesse, Noureddine Zekri, technicien algérien expérimenté, reste toujours sans club. Surnommé « Zekrenio », il a brillé à l’ES Sétif en Algérie, en Tunisie et au Moyen-Orient, mais aujourd’hui, il se fait attendre, refusant les postes modestes qui se présentent à lui.
Deux offres concrètes lui ont été faites. Damac FC, basé à Khamis Mushait, lutte pour éviter la zone rouge. Avec un budget limité et un effectif sans stars, le club espère progresser et se stabiliser en Saudi Pro League. Al-Najma, en deuxième division, rêve de remonter en élite et dispose d’un potentiel de reconstruction malgré des moyens modestes. Pour beaucoup, ces missions auraient été des défis stimulants. Mais Zekri a dit non, jugeant ces projets insuffisants face à son expérience et à ses ambitions.
Son regard se tourne désormais vers Al-Shabab, club historique de Riyad en quête de renouveau. Avec ses infrastructures, son public passionné et ses moyens financiers, ce projet correspond parfaitement à ce que Zekri appelle l’offre « idéale ». C’est là qu’il espère imposer son style tactique et viser les places qualificatives en Ligue des Champions asiatique.
À cinquante ans passés et avec un palmarès solide, il est compréhensible de vouloir un projet ambitieux. Mais dans un championnat aussi compétitif que la Saudi Pro League, refuser toutes les opportunités immédiates peut éroder sa crédibilité. En attendant Al-Shabab, Zekri reste toujours sur la touche, tandis que d’autres techniciens s’installent et font parler d’eux sur le terrain.
Un paradoxe se dessine ,un entraîneur algérien tactiquement affûté, mais trop sélectif, qui risque de voir le temps passer sans jamais revenir sur les bancs. Sa patience sera-t-elle récompensée par un retour triomphal, ou se transformera-t-elle en immobilisme fatal ? Le football, lui, ne pardonne jamais ceux qui hésitent trop longtemps.


























