Un bras de fer se déroule actuellement entre Google et ses employés. Le vendredi 22 novembre dernier, 200 employés environ ont manifesté devant les bureaux du géant de la tech pour demander la réintégration immédiate de deux employés mis à pied et accusés d’avoir violé le règlement intérieur de l’entreprise.
Toutefois, loin de tendre l’oreille aux requêtes de ses salariés, Google a au contraire remercié quatre employés, comme le rapporte Bloomberg le lundi 25 novembre 2019. Et c’est dans un courriel envoyé à l’ensemble de son personnel que la firme de Mountain View a clarifié ses positions dans cette affaire.
En effet, selon Google, les personnes licenciées avaient « clairement et à plusieurs reprises » enfreint ses « politiques en termes de sécurité des données ».
Deux employés ont été mis en congé administratif
Dans son courriel, Google explique qu’ « une enquête approfondie a montré que ces personnes ont délibérément effectué des recherches systématiques sur les documents et les travaux d’autres salariés ». Toutefois, le géant de la recherche n’avait pas divulgué le nom de ces personnes.
Néanmoins, Bloomberg nous apprend l’identité de deux des salariés licenciés. Il s’agit de Rebecca Rivers, une ingénieure de la filiale de Boulder en Colorado et Laurence Berland qui est ingénieur en fiabilité des sites à San Francisco.
Les deux ingénieurs avaient été mis à pied pendant deux semaines. Ils avaient alors pris la parole lors de la manifestation à San Francisco pour dénoncer les circonstances dans lesquelles leur sanction a été prononcée et ce, juste après l’interrogatoire effectué par le service des « enquêtes globales de sécurité » de l’entreprise.
Un employé avait été licencié pour avoir divulgué des informations personnelles
Selon ces deux ingénieurs, leur mise en congé administratif est indubitablement liée à leur militantisme et le lundi 25 novembre, Rebecca Rivers a confirmé son licenciement sur son compte Twitter.
I was just informed by @Google that I am being terminated.
— Rebecca Rivers (@Tri_Becca90) November 25, 2019
Dans son article paru le 12 novembre 2019, Bloomberg a rapporté que mis à part la suspension des deux ingénieurs, Google avait également licencié une personne accusée d’avoir « divulguer aux médias les noms et les informations personnelles d’un employé ». Quant aux deux autres, Google affirme qu’ils ont violé « les règles de l’entreprise » concernant l’accès à des documents internes sensibles et à la surveillance de l’agenda des employés.
Mais les deux employés contestent avec virulence cette accusation et déclarent que leurs actions n’ont nullement enfreint le règlement interne de l’entreprise.
Les employés accusent Google de les surveiller en permanence
Par ailleurs, des employés de Google ont déclaré à Bloomberg que l’entreprise avait fait installer un outil dans les navigateurs des employés pour surveiller leurs actions et signaler toute volonté de réunion ou de rassemblement.
Google s’est néanmoins défendu en déclarant que cet outil visait simplement à lutter contre le spam. L’entreprise déclare d’ailleurs :
Nous avons toujours pris la sécurité de l’information très au sérieux et ne tolérons aucune tentative d’intimidation des Googlers ou de saper leur travail ni aucune action conduisant à la fuite d’informations commerciales ou informations sensibles de clients. Ce n’est pas ainsi que la culture ouverte de Google fonctionne ou était censée fonctionner. Nous attendons de chaque membre de notre communauté qu’il se conforme à nos politiques de sécurité des données.