La crise libyenne et l’accord sur le nucléaire iranien figuraient parmi les sujets abordés par les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7 , réunis à Londres du 3 au 5 mai.
En particulier, les participants ont salué les résultats obtenus depuis la conférence de Berlin du 19 janvier 2020, notamment la récente nomination des nouveaux organes exécutifs intérimaires, le gouvernement d’unité nationale (GNU) et le Conseil présidentiel, élus
en plus de fournir de meilleurs services de base à la population, de respecter les droits de l’homme et fournir des garanties aux migrants et aux réfugiés. Dans le même temps, la nécessité d’unifier les institutions libyennes, de sauvegarder les infrastructures pétrolières, a été soulignée,
Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, s’est également dit optimiste quant à la situation en Libye, affirmant que la poursuite du cessez-le-feu représentait une « bonne nouvelle ». Cependant, les mêmes participants du G7 ont déclaré être conscients des risques pour la paix et la sécurité internationales découlant des violations de la souveraineté libyenne et de la présence de combattants étrangers et de mercenaires dans le pays d’Afrique du Nord, comme le montre le Tchad voisin. Pour cette raison, les acteurs impliqués dans la crise libyenne ont été exhortés à assurer la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020, qui comprend, outre une trêve sur tous les fronts de combat, le respect de l’embargo sur les armes et le retrait. de toutes les forces étrangères.
Enfin, les ministres participant à la réunion du 3 au 5 mai ont porté leur attention sur la situation militaire, avec une référence particulière au Comité militaire mixte 5 + 5 et au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu géré par les Libyens, qui seront tous deux soutenus. par les Nations Unies et la Mission d’appui de la MANUL. A cet égard, les membres du G7 ont réitéré la nécessité d’esquisser un plan pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés et des acteurs actifs en Libye, non placés sous contrôle étatique, et pour une réforme dans le cadre de la sécurité conduisant à la mise en place d’un appareil unique, responsable de ses actions et soumis au contrôle des autorités civiles.