En Algérie, la liberté de la presse et les droits de l’homme ont été toujours perçus comme une source de troubles et de grandes nuisances aux yeux du général Chengriha.
Cependant, plusieurs organisations locales et internationales, dirigées par Reporters sans frontières et Human Rights Watch ont souligné que l’Algérie est devenue l’une des plus grandes prisons au monde pour les dissidents et les journalistes, car des centaines des Algériens libéraux sont actuellement derrière les barreaux.
Ces organisations ont critiqué la situation des droits humains dans le pays après deux ans de protestation du Hirak contre le régime des généraux.
Rappelant que le régime du général Chengriha contrôle le pays avec une main de fer contre les citoyens, les journalistes et les médias, et que les forces de sécurité ont souvent réagi avec une force excessive vis-à-vis les manifestations de masse, dispersant et arrêtant arbitrairement des centaines de manifestants, harcelant et condamnant des dizaines de personnes à des peines de prison en utilisant des articles vagues du Code pénal, comme « atteinte à l’intégrité du territoire national ».
En effet, les autorités ont interdit les activités de diverses associations, souvent associées aux manifestations pour permettre aux forces de sécurité des généraux de torturer et maltraiter les militants. Les forces de sécurité algériennes ont également arrêté et détenu des milliers d’opposants étrangers qui ont été renvoyés de force à leur pays d’origine.
Pour cette raison, les organisations ont dénoncé, dans un rapport, la situation catastrophique des droits de l’homme et de la liberté de la presse, et qu’il existe un état d’escalade répressive contre les militants et les médias qui sont touchés par une grande vague d’arrestations, qui a compté plus d’une centaine de militants et journalistes.
Les tribunaux ont jugé plus de 100 des manifestants avec des accusations liées aux opinions pacifiques exprimées à propos ou pendant les manifestations et des dizaines ont été condamnés à des peines de prison.
Alors que les journalistes qui gémissent sous le poids de la répression n’ont d’autre choix que de se taire, sinon ils seront accusés de menacer la stabilité de l’Etat et risquent d’être jetés en prison.
Les organisations des droits de l’homme ont conclu que les autorités algériennes ont bloqué plus de 500 sites d’information, alors que près de la moitié des médias les plus populaires d’Algérie sont désormais sous contrôle étatique, que ce soit par l’intermédiaire de leurs agences ou des services secrets, et si cela va au-delà, cela appartient aux hommes d’affaires qui sont proches du pouvoir.