La compagnie nationale d’énergie algérienne Sonatrach, a indiqué avoir enregistré, en 2021, des exportations s’élevant à plus de 34,5 milliards de dollars, contre 20 milliards l’année précédente, 2020. En attendant, l’entreprise s’apprête à investir environ 40 milliards jusqu’en 2026 . Le retour de la Sonatrach vers la Libye voisine n’est pas exclu.
C’est ce qu’a rapporté le PDG de l’entreprise, Toufik Hakkar, lors d’une interview publiée Selon ce qui a été précisé, le chiffre d’affaires 2021 de Sonatrach a enregistré + 70 %, du fait de l’augmentation des exportations d’hydrocarbures. Les revenus générés sur le marché national s’élèvent quant à eux à 2,5 milliards de dollars. En général, les données communiquées à la fin de 2021 ont montré un taux de croissance de 5%, tandis que les exportations ont augmenté de 19% au cours de l’année qui vient de se terminer.
En 2022, a précisé Hakkar, Sonatrach ambitionne de poursuivre le plan national de développement des capacités de production, visant à satisfaire la demande intérieure, qui augmente également de 5% sur une base annuelle, ainsi que le maintien des engagements contractuels avec ses partenaires notamment en Europe et en Asie. . A cet égard, la société s’est dite prête à investir 40 milliards de dollars d’ici 2026, dont 8 en 2022. Cependant, pour garantir ces prêts, Sonatrach a souligné la nécessité de maintenir des prix du pétrole stables, autour des 70 dollars le baril. À cet égard, Hakkar estime que les prix du pétrole pourraient dépasser les 100 dollars à moyen terme en raison du faible niveau d’investissement dans l’exploration et le développement.
Concernant les projets de Sonatrach à l’étranger, Hakkar a évoqué la poursuite des procédures de retour de l’entreprise en Libye, dans le but d’achever les projets pétroliers déjà entamés, une fois les bonnes conditions réunies, avec une référence particulière à la sécurité des travailleurs et installations. Par ailleurs, le PDG de Sonatrach a annoncé la découverte d’un champ pétrolier dans le nord du Niger, près des frontières algériennes, tandis qu’un retour de la société en Mauritanie est envisagé, où des projets d’exploration pétrolière pourraient être lancés. Un autre projet à l’étude est celui relatif à un gazoduc reliant l’Algérie, le Niger et le Nigeria, tandis qu’il y aura des projets dans le domaine des énergies renouvelables, avec une référence particulière au solaire et à l’hydrogène.
À cet égard, déjà en juillet 2021, Sonatrach a annoncé avoir conclu un accord avec la société italienne Eni, pour un projet pilote visant à produire de l’hydrogène à partir d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables, solaire et éolienne. Le projet pilote proposé prévoit l’étude de la possibilité d’utiliser l’eau produite par les champs pétrolifères dans le processus d’électrolyse pour conserver les ressources en eau en Algérie. Face à ce scénario, les responsables algériens sont optimistes quant à l’impact positif de l’exploitation de l’hydrogène sur le tissu industriel national, s’attendant à atteindre un taux d’intégration de plus de 80% de plus en 2030 qu’aujourd’hui.,
Hakkar a ensuite indiqué qu’en janvier, entrera également en service le quatrième turbocompresseur de Medgaz , un gazoduc qui, traversant la Méditerranée, relie la Béni-Saf algérienne à Almeria, ville du sud de l’Espagne. Madrid et Lisbonne en profitent. Il s’agit du gazoduc mis en service suite à l’interruption des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc et la décision conséquente d’Alger de résilier le contrat relatif au Gazoduc Maghreb-Europe (MEG) , qui alimentait l’Espagne en gaz en transitant par les territoires marocains.
L’accord visant à étendre Medgaz de 2 milliards de mètres cubes par an, à partir du quatrième trimestre 2021, date du 13 juillet 2021, pour ensuite dépasser les 10 milliards de mètres cubes à partir du quatrième trimestre. L’expansion impliquait l’installation d’un quatrième turbocompresseur, avec un investissement d’environ 73 millions d’euros