La fermeture « partielle se poursuit pour la deuxième journée consécutive » de la désobéissance civile des principales artères de la capitale soudanaise, Khartoum, notamment à l’est et dans le quartier de Barri. Alors que d’autres quartiers de la capitale, comme Al-Dium Al-Sharqiah, Al-Gharbiyye et Al-Sahafa sont touchés par la fermeture des rues secondaires.Le Club des conseillers du ministère de la Justice a appelé ses membres à une grève de trois jours, à partir de mardi, pour protester contre la violence contre les manifestants.
Les manifestants au Soudan insistent pour rejeter la prise de contrôle de l’armée et exigent un régime démocratique.
Mardi, Khartoum a été témoin d’une réponse « partielle » aux appels à la désobéissance civile, qui ont été lancés à la suite du meurtre de sept manifestants et des dizaines de blessés lors d’affrontements avec les forces de sécurité lundi.
Les militants soudanais ont refusé de donner un pourcentage de participation des citoyens à la désobéissance civile, affirmant que « la poursuite de l’état de désobéissance est en tout cas un indicateur positif ».
Une diminution des mouvements de transport a été observée à Khartoum hier, mardi, par rapport aux jours précédents. Un nombre limité de magasins dans les rues principales ont fermé leurs portes aux clients.
Depuis le coup d’État du 25 octobre, au moins 71 personnes ont été tuées dans les manifestations, selon le Syndicat médical.
Le gouverneur du Conseil militaire de transition au Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a formé une commission pour enquêter sur le meurtre de sept manifestants hier lundi.
Et le site Internet Sudan Tribune a rapporté aujourd’hui, mercredi, que des instructions avaient été données aux groupes armés soudanais qui ont signé l’accord de Juba, de se retirer de la capitale, Khartoum, et d’autres villes.
Le précédent gouvernement de transition au Soudan, à Juba, la capitale du Soudan du Sud, a conclu un accord de paix avec une coalition de groupes armés en octobre 2020.
L’accord stipulait que les militants de ces groupes seraient intégrés dans les forces armées régulières après leur formation.
Après la signature de l’accord de paix, un certain nombre de ces groupes ont déployé des forces dans la capitale soudanaise, Khartoum.
Lors d’une réunion présidée par le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil militaire de transition du pays, les anciens groupes armés ont reçu pour instruction de rassembler leurs combattants à l’extérieur de Khartoum et d’autres camps.
Récemment, le gouverneur de l’État du Darfour Nord a appelé les groupes armés à quitter la capitale de l’État – El Fasher – après de multiples attaques par des combattants de ces groupes contre un camp de l’ONU et des entrepôts appartenant au Programme alimentaire mondial.
Une délégation américaine est arrivée à Khartoum ce matin, comprenant l’envoyé américain dans la Corne de l’Afrique, David Satterfield, et la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Faye.
La délégation tiendra des consultations avec le Conseil de souveraineté de transition et les forces politiques anti-coup d’État, y compris les Forces de la liberté et du changement (le Conseil central), selon un précédent communiqué du département d’État américain.
Cette visite intervient au moment où l’envoyé de l’ONU au Soudan, Volker Peretz, s’entretient à Khartoum avec plusieurs forces politiques.Il y a quelques jours, il a rencontré des représentants de l’Association des professionnels soudanais et du Parti communiste soudanais, un certain nombre des représentants des comités de résistance à Khartoum et des groupes de femmes, en plus des forces de la Déclaration de liberté et de changement.
La délégation américaine a entamé une tournée régionale à Riyad, où elle a rencontré des responsables saoudiens, et a participé mardi à la conférence du Groupe des amis du Soudan au siège du ministère saoudien des Affaires étrangères. Soudan et pour les efforts des Nations Unies à cet égard.
Le groupe comprend l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, la Suède et la Norvège, ainsi que les responsables concernés des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, du Groupe de la Banque mondiale et de le Fonds monétaire international.
le département d’État américain s’est dit préoccupé par l’escalade de la violence contre les manifestants au Soudan.