Les prix du pétrole ont légèrement augmenté lundi, avec une hausse de 1 % due aux craintes liées à la formation d’un ouragan dans le golfe du Mexique, une région stratégique pour l’industrie pétrolière américaine. Le Brent a atteint 71,73 dollars le baril, tandis que le WTI s’est établi à 68,35 dollars.
Cette réaction des marchés souligne la vulnérabilité du secteur énergétique aux risques climatiques. Le golfe du Mexique représente environ 60 % de la capacité de raffinage des États-Unis, ce qui fait de toute perturbation un facteur de déstabilisation majeur pour l’approvisionnement pétrolier. Cependant, au-delà de cet événement ponctuel, les perspectives économiques globales restent fragiles, limitant les chances d’une reprise durable des prix.
La semaine précédente, le Brent et le WTI avaient respectivement chuté de 10 % et 8 %, atteignant leur plus bas niveau depuis décembre 2021 pour le Brent, et juin 2023 pour le WTI. Ces baisses reflètent un affaiblissement des perspectives économiques mondiales, notamment avec des signes de ralentissement de la demande aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Les récentes statistiques sur l’emploi non agricole aux États-Unis ont révélé une croissance plus faible que prévue, avec seulement 142 000 nouveaux emplois créés en août, bien en dessous des attentes. Cette contre-performance a renforcé les prévisions d’une réduction modérée des taux d’intérêt par la Réserve fédérale, ce qui pourrait alléger une partie de la pression sur la demande de pétrole.
Avec une demande mondiale toujours faible, en particulier en Chine et aux États-Unis, et des prévisions pessimistes – telles que celles de Morgan Stanley, qui a abaissé ses estimations pour le quatrième trimestre – il est probable que cette hausse des prix ne soit que temporaire. Les perspectives à moyen terme dépendront davantage de l’évolution de la demande mondiale et des décisions prises par les principaux producteurs, notamment l’OPEP+.
Ainsi, bien que cette hausse soit liée aux événements climatiques, elle pourrait ne pas suffire à inverser la tendance baissière structurelle qui pèse actuellement sur les marchés pétroliers