Les cours du pétrole ont progressé mercredi lors des échanges asiatiques, soutenus par des données révélant une baisse plus importante que prévu des stocks de brut aux États-Unis, tandis que les marchés surveillent de près les perspectives d’une possible initiative de paix entre la Russie et l’Ukraine, susceptible de modifier les sanctions et la dynamique de l’offre mondiale.
le Brent pour livraison en octobre a augmenté de 0,4 % à 66,02 € le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a progressé de 0,2 % à 61,65 € le baril. Ces deux indices avaient chuté la veille, dans un contexte d’optimisme sur un potentiel accord de paix, qui aurait pu accroître l’offre de pétrole sur les marchés.
Selon l’American Petroleum Institute (API), les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de 2,4 millions de barils pour la semaine se terminant le 15 août, dépassant largement la prévision des analystes qui tablaient sur une baisse de 1,2 million. La semaine précédente, les stocks avaient pourtant augmenté de 1,5 million de barils. Cette baisse plus marquée que prévu a soutenu les cours du pétrole, ravivant les inquiétudes sur l’équilibre de l’offre.
Les marchés observent également avec attention les signaux politiques autour d’une éventuelle trêve. Mardi, Donald Trump a annoncé avoir parlé avec le président russe Vladimir Poutine après avoir reçu Volodymyr Zelenskiy et des dirigeants européens à la Maison Blanche. Trump envisage l’organisation d’une rencontre directe entre Moscou et Kiev, suivie d’un sommet trilatéral impliquant les États-Unis, avec des garanties de sécurité pour l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix, sans toutefois préciser les détails.
Zelenskiy a qualifié cette initiative d’« avancée majeure » et a exprimé sa disponibilité pour des pourparlers directs. Les investisseurs restent attentifs à la possibilité que ces négociations aboutissent à un assouplissement des sanctions occidentales sur les exportations de pétrole russe, un facteur qui pourrait considérablement influencer l’offre mondiale.
La Russie demeure l’un des principaux fournisseurs de pétrole, mais les sanctions occidentales continuent de limiter ses flux vers les marchés. Parallèlement, les investisseurs surveillent également les droits de douane américains secondaires de 25 % sur les produits indiens, liés à l’achat de pétrole russe, dont l’entrée en vigueur est prévue le 27 août.