Le président américain Donald Trump a réaffirmé, le 19 août 2025, son ambition de mettre fin à la guerre en Ukraine, motivé par la perspective d’obtenir le prix Nobel de la paix, mais aussi, de manière plus inattendue, par le souhait d’« aller au Paradis ». Cette déclaration, teintée d’humour, intervient après une série de démarches diplomatiques visant à résoudre le conflit russo-ukrainien, marqué par une intensification des efforts de médiation depuis le début de son second mandat.
Lors d’une interview sur l’émission Fox & Friends de Fox News, Trump, âgé de 79 ans, a plaisanté sur ses chances d’accéder au Paradis, qu’il juge « faibles » en l’état actuel. « J’entends dire que je suis au bas de l’échelle ! Mais si je parviens à aller au Paradis, ce sera grâce à un accord de paix en Ukraine », a-t-il déclaré avec une ironie assumée. Cette remarque fait écho à son ambition de longue date de se voir décerner le prix Nobel de la paix, une récompense qu’il estime mériter pour ses efforts diplomatiques. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a insisté sur le sérieux de cette déclaration, affirmant que « le président aspire au Paradis, comme nous tous, je l’espère ».
Cette volonté de pacification s’inscrit dans un contexte où Trump cherche à consolider son image de « faiseur de paix ». Lors d’une rencontre à la Maison Blanche le 18 août 2025 avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, il a mis en avant son bilan, revendiquant avoir mis fin à « six, voire sept guerres » depuis le début de son second mandat. Ces affirmations, bien que parfois exagérées ou contestées, témoignent de son engagement à négocier des accords dans divers conflits mondiaux.
Donald Trump et son administration ont multiplié, en 2025, les déclarations de victoire sur le terrain diplomatique. S’il est vrai que certaines de ses interventions ont contribué à désamorcer des crises internationales, la portée réelle et surtout la durabilité de ces succès restent largement discutées.
Israël et Iran. En juin 2025, un conflit de douze jours a éclaté après des frappes israéliennes sur des cibles iraniennes, rapidement amplifié par l’implication des États-Unis. Washington a mené des frappes sur des installations nucléaires iraniennes, avant qu’un cessez-le-feu de fait ne soit observé. Trump a revendiqué un rôle central, mais l’absence d’un accord de paix durable et les menaces répétées de Téhéran laissent planer une instabilité chronique. « Les actions d’Israël, avec l’aide des États-Unis, ont affaibli l’Iran, ce qui est stratégique », observe Michael O’Hanlon, chercheur à la Brookings Institution.
Pakistan et Inde. En mai 2025, un conflit éclair de quatre jours au Cachemire s’est terminé par un cessez-le-feu. Trump s’est attribué le mérite de cette issue, évoquant ses « longues négociations nocturnes ». Toutefois, si Islamabad a salué son rôle, New Delhi a relativisé l’implication américaine, préférant mettre en avant les discussions directes entre les deux armées.
Rwanda et République démocratique du Congo. En juin 2025, un accord de paix a été signé à Washington pour tenter d’apaiser les tensions autour des rebelles du M23. Malgré l’élan diplomatique, les violations répétées du cessez-le-feu soulignent la fragilité de ce compromis. L’historienne Margaret MacMillan avertit d’ailleurs que « l’accord pourrait n’être qu’une parenthèse dans une guerre plus longue ».
Thaïlande et Cambodge. En juillet 2025, de nouveaux affrontements frontaliers ont été stoppés par un cessez-le-feu rapide. Trump a exercé des pressions économiques et obtenu une médiation régionale sous l’égide de la Malaisie. Si l’accord a permis un apaisement immédiat, son avenir dépend de la volonté des deux gouvernements de s’attaquer aux causes profondes du différend.
Arménie et Azerbaïdjan. En août 2025, la Maison Blanche a accueilli un accord présenté comme « historique », mettant fin à près de quarante ans de conflit autour du Haut-Karabakh. Les dirigeants arménien et azerbaïdjanais ont même proposé Trump pour le prix Nobel de la paix, soulignant son rôle de médiateur. Cet épisode reste le plus spectaculaire de sa séquence diplomatique.
Égypte et Éthiopie. Trump a également promis une résolution rapide des tensions autour du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, sujet de discorde majeur entre Le Caire et Addis-Abeba. Néanmoins, aucune percée concrète n’a vu le jour à ce jour, réduisant son rôle à des annonces sans effets tangibles.
Serbie et Kosovo. Enfin, Trump a revendiqué avoir empêché une nouvelle escalade dans les Balkans. Toutefois, si les tensions historiques demeurent, aucun affrontement armé récent ne s’est produit, ce qui relativise l’ampleur de son intervention.
Trump conjugue ambitions personnelles et diplomatiques dans sa quête de paix en Ukraine, mêlant l’aspiration à une reconnaissance internationale et une rhétorique spirituelle inattendue. Si ses efforts témoignent d’une volonté de marquer l’histoire, leur succès dépendra de la capacité à concilier les intérêts divergents des parties prenantes dans un conflit aux enjeux mondiaux.