Le phénomène du khul’ s’est répandu de manière inquiétante dans notre pays sinistré, à l’instar du divorce, ce qui prouve que le système du mariage et ses fondements en Algérie méritent une profonde révision, qu’il s’agisse de l’aspect moral, matériel ou social. Les chiffres confirment que cette relation a connu un échec cuisant au cours des dernières décennies dans notre société fragile. Les femmes se plaignent de l’absence de virilité et de masculinité chez l’homme algérien, affirmant que ce dernier est incapable de répondre aux besoins intimes de son épouse, ni même de pourvoir aux besoins domestiques de base. Elles disent aussi que l’époux est souvent dépendant de drogues, qu’il accorde plus d’importance à son apparence qu’elles-mêmes, et que ses relations avec des étrangers, en particulier du Golfe, suscitent chez elles soupçon et inquiétude.
Cependant, notre sujet n’est pas le *khul’* ou le divorce en général, ni leurs raisons embarrassantes, mais plutôt ce qui suit après. Il est communément admis, et à juste titre, que la femme garde la garde des enfants après le khul’, mais nous avons vu apparaître dans notre pays des femmes qui renoncent facilement à ce droit, laissant la garde aux pères. Cela nous amène à examiner la vie des femmes divorcées après le mariage : beaucoup d’entre elles préfèrent, en Algérie, partir dans les pays du Golfe, parfois pour se livrer à la prostitution, attirées par la liberté et le confort de vie promis là-bas, même si cela signifie laisser leurs enfants derrière elles. Quant aux filles, en particulier les mineures, certaines accompagnent leurs mères divorcées, car ces femmes trouvent sur place une clientèle aisée qui recherche des relations intimes, souvent avec le consentement de la famille qui accepte des sommes d’argent considérables en contrepartie.