Londres, mardi 8 juillet 2025 — Emmanuel Macron a entamé une visite d’État historique au Royaume‑Uni — la première jamais réalisée par un président de l’UE depuis le Brexit — invité par le roi Charles III. Accueilli avec faste royal (calèche, banquet à Windsor), il a prononcé un discours en anglais à Westminster, lançant un double appel clair : renouer l’alliance franco-britannique et poser les jalons d’une Europe assertive.
Devant les députés et Lords dans la Galerie royale, le président a qualifié le Brexit de “profondément regrettable”, tout en refusant que la rupture n’affaiblisse les liens historiques : « Le Royaume‑Uni ne peut pas rester à l’écart », « nous sauverons l’Europe par notre exemple et notre solidarité ». L’accent a été mis sur une coopération renforcée en défense, sécurité, économie et technologie.
Sur le dossier ukrainien, Macron a martelé que « les Européens n’abandonneront jamais l’Ukraine » et évoqué la « coalition des volontaires » qu’il co-présidera avec Keir Starmer jeudi. Cette initiative vise à préparer un contingent de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu, marquant une Europe plus proactive face à la Russie
Macron a appelé à un « cessez-le-feu sans conditions » à Gaza, exigeant la libération des otages et soulignant la nécessité d’un équilibre équitable dans la réponse internationale : « pas de deux poids, deux mesures ». Il a réaffirmé que seule « la solution à deux États » assure une paix durable .
Le président a averti : l’Europe doit « réduire sa dépendance envers les États‑Unis et la Chine », en consolidant sa défense, son économie et son souveraineté technologique
.
Face à l’augmentation de 50 % des traversées de la Manche, Macron a plaidé pour une coopération “humaine, solidaire et équitable”, évoquant un mécanisme de réadmission croisée entre la France et le Royaume‑Uni .
La visite s’est accompagnée d’un cérémonial grandiose : accueil au RAF Northolt par le prince William et Kate, réception à Windsor devant le roi Charles III et la reine Camilla, banquet d’État à Windsor avec la royauté et 160 convives, et annonce du prêt de la Tapisserie de Bayeux au British Museum pour 2026–2027