Les prix du pétrole ont progressé mardi 12 août, soutenus par l’annonce d’une prolongation de 90 jours de la trêve tarifaire entre les États-Unis et la Chine. La décision, annoncée par le président américain Donald Trump, a apaisé les craintes d’une escalade de la guerre commerciale et de son impact sur la demande mondiale, en particulier dans les deux plus grands consommateurs de brut.
En début de séance, le Brent a gagné 26 cents à 66,89 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) avançait de 22 cents à 64,18 dollars. Depuis le début de l’année, les cours restent toutefois en repli d’environ 10 %, selon les données de Bloomberg.
Pour les analystes, ce sursis tarifaire pourrait faciliter la conclusion d’un accord commercial et éviter un blocage des échanges entre Washington et Pékin. Mais les projecteurs se tournent aussi vers un rendez-vous majeur : la rencontre prévue le 15 août en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Objectif affiché : trouver une issue à la guerre en Ukraine.
Selon Daniel Hynes, analyste chez ANZ, « un accord de paix mettrait fin au risque de perturbation de l’offre de pétrole russe qui plane sur le marché ». À l’inverse, un échec pourrait ouvrir la voie à des sanctions américaines renforcées contre les acheteurs de brut russe, notamment l’Inde et la Chine, avec un potentiel effet de flambée des prix pouvant porter le baril entre 80 et 200 dollars.
Les investisseurs attendent également la publication, ce mardi, des données d’inflation américaine. Des chiffres plus faibles que prévu pourraient inciter la Réserve fédérale à assouplir sa politique monétaire, soutenant ainsi la demande énergétique et les prix du pétrole.