Le dossier Luca Zidane continue de faire réagir dans le monde du football. Le gardien de but de Grenade, âgé de 27 ans, a officiellement changé de nationalité sportive après avoir obtenu l’accord de la FIFA, et devient ainsi éligible pour défendre les couleurs de l’Algérie.
Présent sur Estelle Midi ce lundi 22 septembre, le journaliste Daniel Riolo a livré son analyse sur ce choix stratégique. Selon lui, Luca Zidane saisit avant tout une opportunité rare dans une carrière professionnelle :
« C’est une opportunité qui s’offre à lui, c’est ce qu’on voit de plus en plus dans le foot aujourd’hui, c’est une sorte de marché d’opportunités. »
Riolo met en lumière une vision pragmatique , derrière ce revirement, il y a avant tout la logique sportive d’un joueur qui cherche à maximiser ses chances de jouer au plus haut niveau.
Cependant, le journaliste admet que ce choix pourrait heurter certains supporters, particulièrement algériens :
« Si ça doit gêner les gens, ce sont plus les Algériens. Parce qu’eux peuvent se dire, on a un mec qui vient jouer chez nous, quel lien il a avec notre pays ? Est-ce qu’il parle la langue ? Est-ce qu’il connaît l’hymne ? Est-ce qu’il a déjà été attaché à notre pays ?’ »
Luca Zidane, né à Marseille mais élevé en Espagne, possède une culture footballistique essentiellement espagnole. Après avoir été formé en France et intégré les équipes de jeunes tricolores, il ne pouvait espérer intégrer l’équipe de France A, où la concurrence est trop forte. Pour Riolo, son parcours explique en grande partie les interrogations légitimes des supporters :
« Il se trouve que Luca Zidane est un peu international. Sa culture, c’est une culture espagnole… Il aurait pu jouer pour l’Espagne, il a été formé en France, mais il ne pouvait jamais atteindre l’équipe première. »
Alors que l’Algérie connaît une pénurie au poste de gardien de but, Luca Zidane pourrait rapidement devenir un titulaire indiscutable. Mais cette situation rappelle un précédent : en 2010, de nombreux Franco-Algériens avaient rejoint l’équipe nationale, provoquant une vague de critiques en Algérie sur le fait que certains joueurs ne connaissaient ni la langue ni l’hymne. Riolo souligne la continuité de cette perception :
« Les gens en avaient marre de ces opportunistes. Mais franchement, on s’en fout. C’est lui qui se sent très bien, c’est lui que ça regarde, c’est son cœur. »