Chelsea a livré mardi soir à Stamford Bridge l’une de ses prestations les plus abouties de la saison, dominant et corrigeant un FC Barcelone méconnaissable (3-0). Dans une soirée londonienne froide et humide, les Blues ont imposé leur loi, sublimés par le chef-d’œuvre d’Estevão, leur prodige brésilien de 18 ans, étincelant de bout en bout.
L’affiche très attendue entre deux des talents les plus prometteurs d’Europe, Estevão et Lamine Yamal, n’a finalement laissé place à aucun suspense : le premier a éclipsé le second, renvoyé sur le banc dans l’incompréhension et les sifflets, tandis que le Brésilien quittait la pelouse sous une ovation monumentale.
Sous une pluie battante, la défense catalane a vécu un véritable calvaire. Jules Koundé, malheureux, a ouvert le score contre son camp (27e), avant que son capitaine Ronald Araujo ne saborde définitivement les siens en se faisant expulser juste avant la pause pour un tacle totalement incontrôlé sur Marc Cucurella (44e).
Déjà emprunté à onze contre onze, le Barça a sombré à dix, incapable de trouver un semblant d’équilibre face à l’intensité et la fluidité de Chelsea.
Les occasions s’étaient pourtant succédé des deux côtés en début de rencontre : deux buts refusés pour les Blues (5e, 22e), un raté incroyable de Pedro Neto (24e), et une grosse opportunité vendangée par Ferran Torres (6e). Mais c’est bien Chelsea qui s’est montré le plus tranchant, le plus inspiré et le plus constant.
Si son coup de patte sur corner avait déjà mis les siens sur la voie du succès, Estevão a ensuite signé le geste de la soirée — peut-être même de la saison. À la 55e minute, il efface d’abord deux défenseurs grâce à un double crochet d’une finesse remarquable, avant d’armer un missile du droit sous la barre. Un bijou technique alliant précision, puissance et sang-froid.
Liam Delap, entré un quart d’heure auparavant, s’est chargé de sceller la victoire sur un service parfait d’Enzo Fernandez, à la limite du hors-jeu (73e). Une conclusion logique d’un match que Chelsea a dominé dans tous les compartiments.
Moment révélateur de cette soirée à sens unique, les sorties quasi simultanées de Yamal et d’Estevão ont parfaitement résumé le rapport de forces du match. Ainsi, le premier, frustré, a rejoint le banc sans un regard, sous les quolibets du public londonien, tandis que le second, rayonnant, quittait la pelouse sous un tonnerre d’applaudissements, conséquence logique d’une performance majuscule qui marque peut-être l’avènement d’un nouveau joyau du football mondial.

























