Au cours de l’histoire, les régimes dictatoriaux tombent lorsqu’ils échouent dans la construction de la légende ou du symbole du dirigeant, ou lorsque ce symbole est secoué de manière à ce qu’il ne puisse pas restaurer ni préserver sa cohésion.
Dans ce cas, la répression devient alors un acte aléatoire et incontrôlé qui détruit tout ce qui va être constitué après son effondrement.
C’est ainsi le démantèlement de l’état de répression commence par démolir la légende inspirante et la ridiculiser.
C’est pour cela que les tyrans ont toujours marre de l’ironie parce qu’elle démolisse les mythes fondateurs de leurs empires.
Dans notre pays, ils n’ont pas réussi à nous convaincre que Gaid Salah le criminel est un leader inspirant.
En outre, vendredi dernier était le plus faible depuis le début des manifestations en termes de nombre de participants.
En effet, le général Gaid Salah a réussi à semer la peur dans le cœur des citoyens. Par conséquent, le détonateur psychologique et mental de la peur sur le présent et l’avenir de chaque citoyen doit être désamorcé de peur d’être arrêté. Ce qui a poussé plusieurs personnes à faire des pétoncles autour d’eux, puis tentent de se fortifier à l’aide de fierté et de dignité pour être ensuite humilié se préparant ainsi à soumettre et se plier à la puissance du Gaid Saleh et accepter tout ce qu’il commande. Gaid Salah a su gérer la dualité entre liberté et sécurité, en reliant la liberté au chaos et au sabotage dans l’esprit du citoyen algérien et en justifiant ses décisions répressives et dictatoriales par le fait de protéger le peuple algérien et le pays des gangs internationaux. Tout cela entre dans le cadre de la propagande pour apprivoiser le peuple et quiconque critique ou diminue de la valeur de Gaid Salah, il est accusé de vouloir détruire le pays.
Les médias jaunes du général Gaid Salah reprennent largement cette idée selon la quelle « Gaid Salah est le protecteur du pays » pour qu’elle soit intégrée profondément dans l’esprit des citoyens.
Donc, cela signifie simplement que vous devez aller au-delà de sa corruption et de ses erreurs et les accepter avec un grand accueil. Et vous devez accepter qu’il aura des privilèges que vous n’obtiendrez jamais et que l’Algérie est sa propre ferme faisant ce qu’il veut et que vous devez être convaincu que cela en vaut la peine. En fin de compte, Gaid Saleh n’est pas tenu responsable et ce que l’on considère comme un crime de (meurtre, détournement de fonds, enlèvement…) lorsqu’il est commis par le citoyen ordinaire, Gaid Saleh et ses fils le font pour des raisons de sécurité et pour l’intérêt du pays.
Alors peut-être que vendredi prochain nous exposerons au monde les combats historiques du peuple algérien et que nous ne sommes qu’un peuple lâche, bien qu’aucun coup de feu n’ait été tiré lors de nos manifestations, comme cela a été le cas pour tous les peuples arabes.
Cependant, nous ne pouvions pas prétendre simplement parce que nous étions naturellement lâches, forts et courageux seulement avec nos bouches.