L’armée russe a envoyé un convoi militaire lourdement armé dans la province syrienne de Hassaké (nord-est) au milieu d’une escalade des tensions avec les États-Unis.
Comme l’a rapporté jeudi le portail d’information syrien Al-Masdar News, le convoi russe s’est dirigé vers l’aéroport de la ville de Kameshli, à Hassaké, de la province voisine de Racca.
Le convoi militaire, composé de plusieurs véhicules blindés et d’un grand nombre de forces militaires, est arrivé au nord de Hassaké après avoir traversé l’autoroute stratégique M-4, qui relie Hassaké à Alep, précise le rapport.
L’envoi du convoi russe intervient au milieu de l’escalade des tensions avec les États-Unis, dont les troupes sont entrées souvent en collision avec les forces syriennes, ainsi qu’avec les troupes russes qui effectuent des patrouilles quotidiennes dans cette zone à la demande du gouvernement du Le président syrien Bachar al-Asad.
Le 2 mai, les forces russes chargées d’un poste de contrôle dans la ville d’Al- Kameshli, n’ont pas autorisé le passage d’un convoi militaire de la soi-disant coalition contre le groupe terroriste ISIL (Daech, en arabe), dirigé par les États-Unis.
Le gouvernement et les civils syriens ont exprimé à plusieurs reprises leur rejet de la présence militaire américaine dans leurs pays. Cependant, le pays nord-américain ignore les rejets et continue de déployer de plus en plus de renforts militaires dans le nord-est de la Syrie, régions riches en ressources pétrolières.
Le renforcement militaire russe à Hassaké intervient également après les attaques des troupes turques et de leurs partisans sur plusieurs villages de la région de Tal Tamir dans la province mentionnée.
Malgré le cessez-le-feu conclu le 5 mars par la Russie et la Turquie, les attaques sporadiques n’ont jamais cessé, même si elles n’ont fait que 2 victimes civiles et permis à environ 234 597 personnes déplacées de rentrer chez elles dans les zones rurales d’Idlib et Alep, selon les rapports d’organisations et de militants locaux, y compris le Groupe de coordination des interventions.
Outre une trêve pour la région d’Idlib, Ankara et Moscou ont convenu de la création d’un couloir humanitaire à placer le long de l’une des principales autoroutes qui traversent la province d’Idlib, d’est en ouest, et l’organisation de patrouilles conjointes. Selon ce qui a été établi, les patrouilles partent du village de Tronba, situé à l’ouest de la ville stratégique de Saraqib, puis se dirigent vers le village d’Ain al Havr. Les opérations ont été organisées par le Centre conjoint de coordination russo-turc, mis en place pour surveiller la mise en œuvre du cessez-le-feu à Idlib, et l’objectif est de faciliter et de sauvegarder les mouvements de civils pour le M4 et d’empêcher la reprise des affrontements militaires dans zone.