Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé d’un cancer dans la ville allemande de Fribourg, où il était soigné.
Le président, Alassane Ouattara, a annoncé la nouvelle via un post Twitter, dans lequel il décrivait Bakayoko comme « un grand homme d’État, un modèle pour la jeunesse ivoirienne, une personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire ».
sa mort est survenue deux jours après son 56e anniversaire et environ 8 mois après la disparition de son prédécesseur. Issiaka Sangare, porte-parole du Front populaire ivoirien, a déclaré que Bakayoko était «un acteur clé du jeu politique et un protagoniste de la réconciliation. C’est vraiment dommage ».
Proche allié du président de 79 ans, Bakayoko a été nommé Premier ministre en juillet 2020 à la suite du décès soudain de son prédécesseur, Amadou Gon Coulibaly. Il a été transporté en France le 18 février pour des contrôles médicaux, puis à Fribourg, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Le 5 mars, le gouvernement a annoncé dans un communiqué que le président Ouattara avait rencontré Bakayoko lors d’une visite en France la semaine précédente, et compte tenu de l’état de santé du ministre, il lui avait été recommandé de prolonger son hospitalisation.
À la lumière de cela, Ouattara a nommé son proche confident et chef de cabinet du président, Patrick Achi, comme Premier ministre par intérim à la place de Bakayoko. Le même jour, Tene Birahima Ouattara, un frère cadet du président, a été nommé ministre de la Défense par intérim.
Bakayoko a abandonné ses études de médecine pour lancer le journal «Le Patriote» au début des années 1990, lui permettant de tisser des liens avec différents acteurs de la scène politique ivoirienne. Son transfert à la tête de l’antenne ivoirienne de la radio française Nostalgie en 1993 a ouvert la porte au monde du divertissement pour Bakayoko, qui a repris les opérations de la radio africaine en 2000.
Il a été nommé ministre des télécommunications et des nouvelles technologies en 2003, poste qu’il a occupé jusqu’à une élection présidentielle contestée en 2010 Après la guerre, Ouattara a nommé Bakayoko ministre de l’Intérieur en 2011. Il a occupé ce poste jusqu’à ce qu’une série de mutineries de l’armée par des soldats mécontents en 2017 l’incite à accepter le poste de ministre de la Défense dans le but de réformer l’armée.