On craint que plus de 100 migrants aient perdu la vie en mer après que le bateau pneumatique sur lequel ils se trouvaient a chaviré au large des côtes libyennes. L’ONG Sos Mediterranee, qui a rapporté la nouvelle, a déclaré qu’il y avait peu d’espoir de trouver des survivants.
La péniche, avec 130 personnes à bord, avait été identifié, mercredi, dans les eaux internationales, au large de la Libye, avec deux autres bateaux. L’Ocean Viking, géré par l’organisation non gouvernementale, et trois autres navires marchands avaient lancé des opérations de sauvetage dans la région pour secourir les migrants en détresse. «Quand nous sommes arrivés sur les lieux aujourd’hui, nous n’avons trouvé aucun survivant mais nous avons pu voir au moins 10 corps à proximité de l’épave. Nous avons le cœur brisé », a déclaré Luisa Albera, coordonnatrice de la recherche et du sauvetage à bord d’Ocean Viking. Eugenio Ambrosi, chef de cabinet de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a déclaré qu’au moins 100 personnes seraient mortes dans l’accident survenu dans le centre de la Méditerranée, au nord-est de Tripoli.
Pendant ce temps, , un patrouilleur des garde-côtes libyens, le « Ubari », a secouru 104 migrants, dont 10 femmes et 3 mineurs, et récupéré 2 corps, celui «d’une femme et d’un enfant. Parmi les survivants, 43 viennent du Mali, 33 de Côte d’Ivoire, 16 de Guinée, 8 du Soudan, 3 du Sénégal et un du Niger. La nouvelle était attendue par Safa Msehli, porte-parole de l’OIM, qui a écrit sur son profil Twitter: «Un enfant et une femme sont morts aujourd’hui en Libye et plus de 100 personnes ont été interceptées et emmenées dans les limbes de la détention. Les murs européens du silence continuent de croître de plus en plus ».
Le naufrage du mercredi 21 avril était le dernier à avoir eu lieu le long de la route de la Méditerranée centrale, où environ 350 migrants sont morts cette année. Depuis 2014, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie en mer en essayant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique. Plus de 17 000 de ces décès sont survenus en Méditerranée centrale, décrite par les Nations Unies comme la voie la plus dangereuse au monde pour les migrants et les demandeurs d’asile.