Le président français Emmanuel Macron a réuni une trentaine de dirigeants d’Afrique et de pays ayant des intérêts dans la région, ainsi que des principales organisations internationales
Le président français Emmanuel Macron a tenu mardi un sommet à Paris pour accélérer l’aide à l’Afrique
En termes de santé, l’Afrique semble avoir résisté au pire de la pandémie, avec seulement 130000 décès officiellement imputables au coronavirus à travers le continent. Sur le plan économique, les choses sont très différentes. La lutte contre le covid-19 a laissé les caisses nationales « sans effusion de sang », a averti mardi le président de la République démocratique du Congo et chef d’équipe de l’Union africaine, Félix Tshisekedi. Le coronavirus a plongé tout le continent dans sa première récession en un quart de siècle et cette 2021, il augmentera de moitié (3,2%) par rapport à la moyenne mondiale. Pour éviter l’effondrement total d’une région clé, mais dépourvue de mécanismes comme l’Europe ou les États-Unis pour relancer l’économie, une trentaine de chefs d’État et de gouvernement africains et européens, ainsi que les dirigeants des principales institutions internationales de la planète, ont été rencontrés ce mardi à Paris.
Lors d’un sommet organisé par le président français Emmanuel Macron, plusieurs premières étapes ont été décidées: l’engagement de mobiliser immédiatement jusqu’à 100000 millions de dollars pour le continent afin qu’il puisse se remettre de la pandémie et prolonger le moratoire sur la dette cette année. à plus long terme sur un « New Deal africain» qui changera – et guérira – une fois pour toutes la dynamique de croissance sur le continent. Dans le domaine de la santé, les dirigeants ont convenu d’augmenter significativement – de 20% à 40% – la cible de la population africaine vaccinée à travers l’initiative Covax et ont également appelé à la levée des restrictions pour permettre à l’Afrique de produire ses propres vaccins.
« Nous soutenons les transferts de technologie et la demande de lever les restrictions en termes de propriété intellectuelle qui bloquent la production de vaccins de toute nature », a déclaré Macron à l’issue du sommet.
« Ce moment peut être l’occasion de répondre à l’immense défi que nous n’avons pas voulu reconnaître pleinement ces dernières années » concernant l’Afrique, a ajouté Macron.
Paris est un premier pas important, mais que tous les participants reconnaissent comme insuffisant. Selon la directrice exécutive du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva,. « Nous n’allons pas changer la vie du continent africain et ses relations avec le reste du monde en un seul jour », a reconnu Macron, qui a néanmoins assuré qu’il y a une nouvelle « prise de conscience » et la volonté d’en lancer une nouvelle « . dynamique « vers le continent.
Le chef du FMI était convaincu que les négociations aboutiraient. Quelque chose d’important également pour les économies avancées car, a rappelé Georgieva, « la croissance et la stabilité en Afrique sont synonymes de prospérité et de stabilité en Europe ».