Les autorités taïwanaises ont vivement critiqué la Chine samedi 2 octobre, après avoir enregistré le plus grand nombre de frappes aériennes perpétrées par l’armée de l’air de Pékin. Au total, 38 infractions ont été signalées.
« La Chine est engagée dans une agression militaire, portant atteinte à la paix régionale », a déclaré le Premier ministre taïwanais Su Tseng-chang. D’un autre côté, Pékin n’a pas encore commenté les allégations. Auparavant, pourtant, la Chine avait justifié ses raids aériens en expliquant qu’ils étaient menés pour protéger la « souveraineté du pays », face à l’alliance de plus en plus étroite entre Taïwan et les États-Unis, l’un des principaux soutiens de l’île.
Au total, le premier octobre, 38 violations de l’espace aérien taïwanais par l’Armée populaire de libération de Chine (EPL) ont été enregistrées. Au cours de la première phase des raids, où 18 violations ont été signalées, Pékin a utilisé des chasseurs F-16, un avion anti-sous-marin Y-8, deux avions H-6, ainsi que 4 avions Su-30. En conséquence, les forces aériennes de l’île ont déployé des troupes de patrouille aérienne et des missiles anti-aériens, après avoir transmis les demandes de retrait au raider. Au cours de la deuxième vague, Taïwan a signalé la présence de dix J-16, deux H-6 et un autre avion de surveillance, selon le ministère taïwanais de la Défense. Ce dernier a également précisé que le premier lot d’avions chinois a survolé les îles Pratas. Le deuxième raid, en revanche, a eu lieu dans le canal Bashi, qui sépare Taïwan des Philippines. C’est un tronçon maritime clé car il relie le Pacifique à la mer de Chine méridionale contestée.
Ce qui s’est passé le 1er octobre n’est pas nouveau puisque Taïwan, une île revendiquée par la Chine, a connu une forte augmentation des violations de son espace aérien au cours de l’année dernière, notamment dans la zone sud-ouest, près des îles Pratas, situées sous le contrôle de l’île démocratique.
Les opérations militaires de la Chine autour de Taïwan étaient justifiées par le fait que Pékin considère l’île comme sa province, et donc comme partie intégrante du territoire national, sur la base du principe « une seule Chine ».