Le port de Gwadar, situé dans la province du Baloutchistan au Pakistan, a été le théâtre d’une attaque majeure au cours de laquelle huit combattants armés ont été tués. Les forces de sécurité ont réussi à repousser l’attaque après deux heures d’affrontements intenses dans cette installation clé, qui est une composante essentielle du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC).
Le CPEC, un projet d’infrastructure massif de plusieurs milliards de dollars, fait de Gwadar un point focal stratégique. Les autorités pakistanaises ont confirmé que l’attaque avait ciblé le complexe de l’autorité portuaire de Gwadar, et que deux membres des forces de sécurité ont également été blessés lors de l’opération.
La Brigade Majeed, affiliée à l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), un groupe séparatiste cherchant la sécession de la province, a revendiqué la responsabilité de l’attaque. Selon leur déclaration, les bureaux des agences de renseignement pakistanaises à l’intérieur du complexe étaient la cible.
Il convient de noter que cette attaque n’est pas un événement isolé à Gwadar. La ville a été précédemment la cible d’attaques similaires, dont celle contre un convoi d’ingénieurs chinois l’année précédente, également revendiquée par la Brigade Majeed de la BLA.
Le Baloutchistan, où se trouve Gwadar, est la province la plus grande mais la moins peuplée du Pakistan. Malgré ses riches ressources naturelles, la région est confrontée à une pauvreté généralisée et à un sentiment de marginalisation. Les groupes sécessionnistes baloutches comme la BLA revendiquent une plus grande part des ressources provinciales, voire l’indépendance totale de la province.
L’attaque à Gwadar met en lumière les défis sécuritaires auxquels est confronté le Pakistan dans la région, ainsi que les tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes séparatistes baloutches.