La demi-sœur de l’ancien président américain Barack Obama, Auma Obama, a été confrontée à une situation dramatique lors d’une manifestation à Nairobi, où elle a été aspergée de gaz lacrymogène par la police. Alors qu’elle parlait en direct avec CNN, elle a exprimé son indignation face à l’usage de la force contre les manifestants protestant contre le projet de loi de finances controversé du Kenya.
Les manifestations, organisées sous le slogan des « 7 jours de rage », ont éclaté à travers le pays en réaction aux propositions d’augmentation des impôts. Auma Obama a souligné que les jeunes Kenyans se mobilisent pour défendre leurs droits, brandissant des drapeaux et des banderoles dans les rues de Nairobi.
Malgré les affirmations du président William Ruto exprimant son souhait de dialogue avec les manifestants et sa fierté à leur égard, les forces de sécurité ont été accusées d’enlever plusieurs personnalités kényanes, y compris des blogueurs, des défenseurs des droits humains et des membres du Parlement, avant les manifestations prévues.
Amnesty International Kenya a lancé une enquête sur la disparition de douze personnes « enlevées au milieu de la nuit », soulignant la gravité de la situation où des individus ont disparu sans accès à une assistance juridique, laissant leurs familles dans l’incertitude quant à leur sort.
Cette escalade survient alors que le Kenya voit sa position internationale renforcée, avec la désignation par le président américain Joe Biden du pays comme « allié majeur non membre de l’OTAN ». Cette reconnaissance récente intervient après une visite officielle du président Ruto à Washington, marquant 60 ans de relations diplomatiques entre les États-Unis et le Kenya.
La situation demeure tendue alors que les manifestants continuent de revendiquer leurs droits dans un contexte de répression accrue et de préoccupations croissantes concernant les libertés civiles au Kenya.