Le président vénézuélien Nicolás Maduro a exigé une réponse vigoureuse de l’État face à la montée de la criminalité et des troubles qui ont suivi sa réélection le 28 juillet. Lors d’une réunion du Conseil de défense et d’État, le procureur général Tarek William Saab a révélé un bilan dramatique de 25 morts, dont deux membres de la Garde nationale bolivarienne, et 192 blessés en seulement 48 heures d’affrontements. Les victimes ont été touchées par des armes à feu, des armes blanches, des objets contondants et des bombes incendiaires.
Le procureur a accusé l’opposition, en désignant les groupes militants appelés « comanditos », d’être responsables de ces violences. Il a affirmé que ces groupes avaient été instrumentalisés pour déstabiliser le régime. En réponse à ces événements, Nicolás Maduro a appelé à une action rapide et efficace des institutions de l’État pour lutter contre la criminalité, la violence et les crimes de haine, exigeant une « main de fer » et une « justice sévère ». Ce discours marque une intensification de la répression en réponse à la contestation post-électorale.
Les ONG de défense des droits humains rapportent un bilan légèrement différent, avec 24 morts et 2 200 arrestations, soulignant l’ampleur de la répression gouvernementale. La répression des manifestations post-électorales s’inscrit dans une stratégie plus large visant à contrôler l’espace public et à supprimer toute forme de mobilisation de l’opposition. Le manque de transparence dans le processus électoral, notamment l’absence de publication des résultats détaillés et des procès-verbaux par le Conseil national électoral (CNE), a alimenté les accusations de fraude et renforcé le sentiment d’illégitimité du régime.
L’opposition, qui affirme que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l’élection avec 67% des voix, dénonce une manipulation des résultats orchestrée par le régime de Maduro. Cette crise politique révèle une société profondément divisée, où les solutions institutionnelles semblent de plus en plus inaccessibles. Alors que de nouvelles manifestations sont appelées, la réponse violente du gouvernement pourrait intensifier la crise, plongeant le pays dans une spirale de conflit et de répression sans fin apparente. La communauté internationale reste en alerte, consciente que la stabilité du Venezuela est de plus en plus précaire.