L’ancien membre du Congrès républicain George Santos se dirige vers une longue peine de prison après avoir plaidé coupable de deux accusations fédérales majeures : fraude électronique et vol d’identité aggravé. À 36 ans, Santos a comparu lundi devant le tribunal de Central Islip, New York, où il a reconnu avoir détourné des fonds de campagne et utilisé les cartes d’identité du personnel de campagne de manière frauduleuse. Le juge a indiqué que Santos pourrait écoper de six à huit ans de prison en conséquence de ses aveux.
Le plaidoyer de culpabilité de Santos marque un tournant décisif dans sa carrière politique tumultueuse. Exclu du Congrès en décembre dernier après un mandat éclair et controversé, Santos a été le premier membre du Congrès à être expulsé en plus de 20 ans, et seulement le sixième dans l’histoire. Son expulsion est survenue après une série de scandales, incluant des mensonges sur ses finances, des allégations de fraude et des détournements de fonds de campagne.
Dans une déclaration lue au tribunal, Santos a exprimé ses regrets et a accepté l’entière responsabilité de ses actes, annulant ainsi ses dénégations antérieures. Il a accepté de restituer au moins 374 000 dollars, correspondant aux fonds détournés, et s’expose à une peine obligatoire de deux ans d’emprisonnement pour le vol d’identité, à purger après toute peine pour fraude électronique.
Le plaidoyer de Santos n’est que le dernier épisode d’une saga marquée par une série d’accusations fédérales, comprenant la fraude électronique, le blanchiment d’argent et le détournement de fonds de campagne. En outre, il a été accusé de fausses déclarations concernant sa carrière professionnelle, ses études, et même des détails personnels comme son ascendance juive et la mort de sa mère lors des attentats du 11 septembre.
Santos a remporté son siège en 2022 en battant un titulaire démocrate, mais son mandat a rapidement été terni par des allégations d’activités illégales et de fausses déclarations. Les accusations fédérales contre lui incluent également le vol d’identité de donateurs de campagne et l’utilisation frauduleuse de leurs cartes de crédit. En parallèle, deux de ses anciens collaborateurs ont déjà plaidé coupable de fraude en lien avec sa campagne.
Cette affaire souligne les dangers liés aux abus de pouvoir et aux pratiques frauduleuses en politique, et marque la fin d’une carrière marquée par des scandales pour Santos, alors que les ramifications de ses actions continueront de résonner dans le paysage politique américain.