L’Uruguay a tourné une nouvelle page politique avec l’élection de Yamandú Orsi, candidat de la coalition de gauche Frente Amplio, lors du second tour de la présidentielle du 24 novembre 2024. Ancien professeur d’histoire et proche de l’emblématique ex-président José « Pepe » Mujica, Orsi a devancé son adversaire Alvaro Delgado, candidat du Parti National de droite.
Avec 1 123 420 voix contre 1 042 001 pour Delgado, Yamandú Orsi s’est engagé à mener une présidence axée sur le dialogue et la recherche de solutions inclusives. « Je serai le président qui appellera encore et encore au dialogue national », a-t-il affirmé dans son discours de victoire. Malgré la rivalité entre les deux camps, Delgado a reconnu sa défaite avec dignité, soulignant le respect de la volonté populaire.
Bien que cette victoire représente un retour au pouvoir de la gauche après le mandat de Luis Lacalle Pou, Yamandú Orsi n’a promis aucun changement radical. Sa campagne a mis l’accent sur la relance de la croissance, la réduction du déficit budgétaire et la lutte contre la criminalité liée au narcotrafic, tout en s’engageant à ne pas augmenter la pression fiscale. Orsi prône également un développement des échanges régionaux pour renforcer l’économie uruguayenne.
La victoire du Frente Amplio a été grandement soutenue par José Mujica, figure historique de la gauche uruguayenne. À 89 ans, malgré sa santé fragile, l’ex-président a joué un rôle clé en mobilisant les jeunes et les indécis, renforçant ainsi la dynamique autour de Yamandú Orsi.
Alors que l’Uruguay se distingue par sa stabilité, son niveau de vie élevé et des inégalités relativement faibles pour la région, les citoyens attendent des réponses concrètes sur les questions d’emploi et de sécurité. La transition promet d’être ordonnée, le président sortant Luis Lacalle Pou ayant déjà exprimé son engagement en ce sens.
L’élection de Yamandú Orsi marque un moment charnière pour l’Uruguay et un symbole d’espoir pour une gauche renouvelée en Amérique latine.