Une fuite de gaz détectée il y a trois semaines sur le champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA) continue de mobiliser les autorités sénégalaises et mauritaniennes. Situé à la frontière maritime des deux pays, ce site stratégique bénéficie désormais d’un système de surveillance accru pour prévenir tout risque écologique et sécuritaire.
C’est le 18 février 2025 que l’alerte a été donnée : une fuite de gaz a été repérée sur le puits B03 du champ GTA, exploité par l’opérateur pétrolier BP. À 130 km au large des côtes, cet incident a immédiatement suscité des inquiétudes, tant pour la sécurité des installations que pour la préservation de l’environnement marin. Informés par BP, les gouvernements sénégalais et mauritanien ont uni leurs efforts pour évaluer la situation et limiter ses retombées.
Pour faire face à cette crise, un plan de surveillance sophistiqué a été déployé. Selon le ministère sénégalais de l’Environnement et des Ressources énergétiques, « toutes les ressources disponibles sont mobilisées pour suivre l’évolution de la fuite et protéger la zone ». Ce dispositif se décline en plusieurs axes :
Les autorités sénégalaises ont haussé le ton face à BP, exigeant une résolution rapide et conforme aux normes internationales. « Nous attendons de l’opérateur une transparence totale et des actions concrètes », a déclaré un porte-parole du gouvernement. BP, de son côté, a reconnu la complexité de l’opération mais affirme avoir élaboré un plan de réparation. Les travaux, qui nécessitent des équipements spécialisés, devraient débuter sous peu, bien que aucune date précise n’ait été avancée.
Le champ GTA, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie, représente une promesse économique considérable grâce à ses réserves estimées à plusieurs trillions de mètres cubes de gaz naturel. Mais cet incident rappelle aussi les défis liés à l’exploitation offshore, notamment dans une région où la pêche et la biodiversité marine sont essentielles. Les deux pays, partenaires dans ce projet depuis son lancement, réaffirment leur détermination à conjuguer développement énergétique et responsabilité environnementale.
Engagées dans une gestion collaborative de la crise, les autorités promettent des mises à jour fréquentes. « Les populations seront tenues informées à chaque étape », a assuré un responsable mauritanien, tandis que des ONG locales appellent à davantage de transparence sur les impacts potentiels à long terme.
Alors que les regards restent braqués sur GTA, la réussite de cette intervention sera cruciale pour maintenir la confiance dans ce projet phare de l’Afrique de l’Ouest.
Pour faire face à cette crise, un plan de surveillance sophistiqué a été déployé. Selon le ministère sénégalais de l’Environnement et des Ressources énergétiques, « toutes les ressources disponibles sont mobilisées pour suivre l’évolution de la fuite et protéger la zone ».